Après une garde à vue « difficile », le jeune homme a été déféré avant d’être jugé sous le régime de la comparution immédiate hier. Pour expliquer ce geste, il assure avoir eu la pression de ses codétenus et de personnes extérieures pour qu’il rapporte des colis de drogue et de téléphone.
« C’était compliqué. J’ai beaucoup de mauvaises fréquentations. Ils ne comprennent pas que j’ai franchi un cap. J’étais perdu et j’ai trouvé cette solution. C’était dur d’en parler », clame le Saint-Pierrois à la barre.
Des propos qui ne convainquent pas le ministère public. « Il pouvait en référer à son conseiller. Il n’est pas allé voir le SPIP ou les forces de l’ordre pour évoquer ses problèmes. Quand on le retrouve, il est dans un état second à cause des drogues. Il dit qu’il a changé de cap, mais c’est plutôt un retour à ses vieux démons », argue la procureure qui requiert 10 mois de prison ferme.
Après avoir évoqué l’enfance difficile de son client, rejeté depuis l’enfance par ses parents, Me Victoria Rouxel rappelle qu’il avait signalé ses problèmes à ses conseillers. « Ce n’est pas une excuse de circonstance. Ces gens-là voulaient des colis de lui. Il savait que ce n’était pas la solution, mais il était désespéré », argue-t-elle.
Finalement, le tribunal va entendre ces arguments et abaisser la peine à trois mois de prison ferme.