
Dimanche 23 avril, un drame a probablement été évité de peu à Saint-Pierre. Il est 18h lorsque des policiers remarquent un homme conduisant une moto avec un seul gant. Les fonctionnaires lui font alors signe de s'arrêter. Malgré la présence de sa compagne enceinte sur le véhicule, Jérôme va tenter de se soustraire au contrôle.
Une course-poursuite s'engage alors dans les rues de Saint-Pierre. Le fuyard va prendre des sens interdits et rouler dans une rue piétonne où les personnes présentes ont réussi à l'éviter de peu. Les policiers affirment avoir dû rouler à 130 km/h pour parvenir à ne pas se laisser distancer.
Jérôme va alors se rendre à la SIDR front de mer, toujours poursuivi par un policier. Il va s'engager à trois reprises dans une coursive du bâtiment. C'est là que son ami Mathieu, le propriétaire de la moto, va tenter de bloquer le passage du policier lors du deuxième et du troisième passage.
Les deux hommes vont s'enfuir, mais seront interpellés quelques heures plus tard. Les fonctionnaires vont constater que le propriétaire de la moto ne possède pas de carte grise ni d'assurance et qu'aucun des deux n'a le permis moto.
Une course-poursuite s'engage alors dans les rues de Saint-Pierre. Le fuyard va prendre des sens interdits et rouler dans une rue piétonne où les personnes présentes ont réussi à l'éviter de peu. Les policiers affirment avoir dû rouler à 130 km/h pour parvenir à ne pas se laisser distancer.
Jérôme va alors se rendre à la SIDR front de mer, toujours poursuivi par un policier. Il va s'engager à trois reprises dans une coursive du bâtiment. C'est là que son ami Mathieu, le propriétaire de la moto, va tenter de bloquer le passage du policier lors du deuxième et du troisième passage.
Les deux hommes vont s'enfuir, mais seront interpellés quelques heures plus tard. Les fonctionnaires vont constater que le propriétaire de la moto ne possède pas de carte grise ni d'assurance et qu'aucun des deux n'a le permis moto.
Débats autour de violences sur le policier
Selon le policier engagé dans la poursuite, Mathieu lui aurait donné un coup de pied au tibia lors du deuxième passage dans le couloir de la résidence, avant de tenter de le pousser au 3e passage. La bulle de protection de la moto aurait alors chuté avec la force de l'impact. La sacoche du policier est tombée et Mathieu l'a alors subtilisée. C'est le père de Jérôme qui la rendra aux forces de l'ordre.
À la barre du tribunal, Mathieu jure qu'il voulait empêcher son ami de poursuivre sa course pour éviter un drame et qu'il a été surpris par la présence du policier derrière lui. Ce dernier affirme de son côté avoir été frappé par le jeune homme, qui aurait ensuite tenté de le faire tomber.
Pour la représentante du ministère public, il s'agit de deux scènes distinctes à juger dans une seule affaire. Concernant Jérôme, la procureure note qu'il ne conteste pas les faits. Elle estime que "par son comportement, il a mis un certain nombre de personnes en danger". C'est pourquoi elle requiert une peine de 6 mois de prison avec sursis et 70 heures de travaux d'intérêt général (TIG).
Pour Mathieu, la partie est différente puisque les deux témoignages sont contradictoires. La procureure rappelle qu'il est déjà sous le coup d'un lourd sursis suite à une condamnation pour extorsion. La parquetière ne croit pas la version du prévenu selon laquelle il se serait retrouvé par accident devant le policier deux fois de suite. Elle requiert donc une peine de 9 mois de prison ferme et la confiscation de la moto.
Selon le policier engagé dans la poursuite, Mathieu lui aurait donné un coup de pied au tibia lors du deuxième passage dans le couloir de la résidence, avant de tenter de le pousser au 3e passage. La bulle de protection de la moto aurait alors chuté avec la force de l'impact. La sacoche du policier est tombée et Mathieu l'a alors subtilisée. C'est le père de Jérôme qui la rendra aux forces de l'ordre.
À la barre du tribunal, Mathieu jure qu'il voulait empêcher son ami de poursuivre sa course pour éviter un drame et qu'il a été surpris par la présence du policier derrière lui. Ce dernier affirme de son côté avoir été frappé par le jeune homme, qui aurait ensuite tenté de le faire tomber.
Pour la représentante du ministère public, il s'agit de deux scènes distinctes à juger dans une seule affaire. Concernant Jérôme, la procureure note qu'il ne conteste pas les faits. Elle estime que "par son comportement, il a mis un certain nombre de personnes en danger". C'est pourquoi elle requiert une peine de 6 mois de prison avec sursis et 70 heures de travaux d'intérêt général (TIG).
Pour Mathieu, la partie est différente puisque les deux témoignages sont contradictoires. La procureure rappelle qu'il est déjà sous le coup d'un lourd sursis suite à une condamnation pour extorsion. La parquetière ne croit pas la version du prévenu selon laquelle il se serait retrouvé par accident devant le policier deux fois de suite. Elle requiert donc une peine de 9 mois de prison ferme et la confiscation de la moto.
Une défense efficace
Pour Me Bilquis Naceur, qui assure la défense de Jérôme, "il est important de souligner qu'entre les deux parties, il y avait un quiproquo. Les policiers ont pu le soupçonner qu'il avait quelque chose à cacher en fuyant, alors que ce n'était que de la bêtise". Elle rappelle que son client a un casier vierge et qu'il est prêt à assumer sa responsabilité pénale. Elle demande donc que la peine soit abaissée.
Pour Me Victoria Rouxel, qui défend Mathieu, la partie s'avère un peu plus ardue. La robe noire va pointilleusement relever toutes les contradictions dans les différentes auditions du policier. Elle note également que les rapports médicaux corroborent davantage la version de son client. Enfin, elle demande la relaxe pour les accusations de violences et de vol et une peine financière en lieu et place de la détention.
Des plaidoiries qui auront convaincu le tribunal. Jérôme est condamné à 70h de TIG, qui pourraient se transformer en 3 mois de prison s'ils ne sont pas effectués dans les 18 mois, ainsi qu'à effectuer un stage de citoyenneté à ses frais.
Pour Mathieu, les juges vont estimer qu'en l'absence d'un tiers témoignage pour accréditer l'une ou l'autre version, les faits de violence ne peuvent pas être caractérisés. Il écope d'une peine de 3 mois de prison ferme à effectuer sous bracelet électronique. Il doit payer 500 euros de dommages au policier et voit sa moto confisquée.
Pour Me Bilquis Naceur, qui assure la défense de Jérôme, "il est important de souligner qu'entre les deux parties, il y avait un quiproquo. Les policiers ont pu le soupçonner qu'il avait quelque chose à cacher en fuyant, alors que ce n'était que de la bêtise". Elle rappelle que son client a un casier vierge et qu'il est prêt à assumer sa responsabilité pénale. Elle demande donc que la peine soit abaissée.
Pour Me Victoria Rouxel, qui défend Mathieu, la partie s'avère un peu plus ardue. La robe noire va pointilleusement relever toutes les contradictions dans les différentes auditions du policier. Elle note également que les rapports médicaux corroborent davantage la version de son client. Enfin, elle demande la relaxe pour les accusations de violences et de vol et une peine financière en lieu et place de la détention.
Des plaidoiries qui auront convaincu le tribunal. Jérôme est condamné à 70h de TIG, qui pourraient se transformer en 3 mois de prison s'ils ne sont pas effectués dans les 18 mois, ainsi qu'à effectuer un stage de citoyenneté à ses frais.
Pour Mathieu, les juges vont estimer qu'en l'absence d'un tiers témoignage pour accréditer l'une ou l'autre version, les faits de violence ne peuvent pas être caractérisés. Il écope d'une peine de 3 mois de prison ferme à effectuer sous bracelet électronique. Il doit payer 500 euros de dommages au policier et voit sa moto confisquée.