Vendredi dernier, Michel déambule alcoolisé dans les rues de Saint-Pierre. Il repère un appartement et décide de s'y introduire, bien qu'il ne semble pas vide. Il prend le risque de passer par-dessus un grillage avec des picots. Une fois à l'intérieur, il se dirige vers le téléphone en charge.
Le fils de la famille, âgé de 14 ans, tombe nez à nez avec le voleur. Il hurle et son père arrive. Ensemble, ils lui reprennent le téléphone et parviennent à le faire fuir. Il est interpellé 30 minutes plus tard.
Passablement alcoolisé, les policiers suivent la procédure et l'emmènent chez SOS Médecin afin qu'un docteur confirme que son état est compatible avec une garde à vue, ce qui est le cas. À la sortie du cabinet, les policiers procèdent à une palpation et découvrent le téléphone du médecin dans son pantalon.
"Je ne suis pas un cambrioleur"
Face aux juges, Michel indique qu'il a commencé un traitement depuis une semaine pour arrêter l'alcool tout en continuant à boire. Un cocktail détonant qu'il utilise pour justifier ses pertes de mémoire. Son obsession du jour de voler un téléphone vient du fait qu'il en avait acheté un à un ami. En allant voir l'opérateur téléphonique pour faire débloquer le téléphone, les employés ont gardé l'appareil. De quoi le mettre dans une colère noire.
"Je ne suis pas un cambrioleur. Je veux une chance de me réinsérer pour voir mes enfants", affirme-t-il à la barre du tribunal. Son casier judiciaire ne comporte pas de vol parmi les 9 mentions inscrites, mais des faits de violences sur sa conjointe et des actes de rébellion lui ont valu plusieurs séjours en prison ces dernières années.
"J'ai tout perdu à cause de l'alcool. Je ne peux plus voir mes enfants et je suis à la rue. C'est pourquoi j'ai pris l'initiative de me faire soigner", se justifie-t-il à la barre. Il souhaite éviter la prison pour ne pas perdre sa place dans le foyer où il vient enfin d'être admis.
Le fils de la famille, âgé de 14 ans, tombe nez à nez avec le voleur. Il hurle et son père arrive. Ensemble, ils lui reprennent le téléphone et parviennent à le faire fuir. Il est interpellé 30 minutes plus tard.
Passablement alcoolisé, les policiers suivent la procédure et l'emmènent chez SOS Médecin afin qu'un docteur confirme que son état est compatible avec une garde à vue, ce qui est le cas. À la sortie du cabinet, les policiers procèdent à une palpation et découvrent le téléphone du médecin dans son pantalon.
"Je ne suis pas un cambrioleur"
Face aux juges, Michel indique qu'il a commencé un traitement depuis une semaine pour arrêter l'alcool tout en continuant à boire. Un cocktail détonant qu'il utilise pour justifier ses pertes de mémoire. Son obsession du jour de voler un téléphone vient du fait qu'il en avait acheté un à un ami. En allant voir l'opérateur téléphonique pour faire débloquer le téléphone, les employés ont gardé l'appareil. De quoi le mettre dans une colère noire.
"Je ne suis pas un cambrioleur. Je veux une chance de me réinsérer pour voir mes enfants", affirme-t-il à la barre du tribunal. Son casier judiciaire ne comporte pas de vol parmi les 9 mentions inscrites, mais des faits de violences sur sa conjointe et des actes de rébellion lui ont valu plusieurs séjours en prison ces dernières années.
"J'ai tout perdu à cause de l'alcool. Je ne peux plus voir mes enfants et je suis à la rue. C'est pourquoi j'ai pris l'initiative de me faire soigner", se justifie-t-il à la barre. Il souhaite éviter la prison pour ne pas perdre sa place dans le foyer où il vient enfin d'être admis.
Le prévenu fait un malaise
Un discours auquel le ministère public ne croit pas. "Il a beaucoup à perdre. Il fait des déclarations rassurantes, des paroles d'amendement. Le problème, c'est qu'une fois dehors, il adopte des comportements délictueux. Cela témoigne d'un vrai risque de récidive", argumente la procureure, qui requiert une peine de 16 mois de prison, dont 12 avec sursis.
"Au-delà de son passé judiciaire, vous devez le juger sur les faits qui lui sont reprochés. Ce soir-là, il était sous l'influence d'un mélange d'alcool et de médicaments. Cela n'excuse pas son comportement, mais l'explique partiellement. Ce vol ne résulte pas d'une opportunité, mais d'une bêtise. L'envoyer en prison ne résoudra rien et ne garantit pas qu'il ne se retrouvera pas face à la justice à sa sortie", plaide Me Victoria Rouxel, qui demande que la peine de Michel soit entièrement assortie d'un sursis.
Invité à s'exprimer à la barre avant le délibéré, Michel fait alors un malaise, évitant de justesse une lourde chute grâce à l'intervention d'un autre prévenu. "Comme je suis émotif, cela m'arrive souvent", explique-t-il par la suite.
Finalement, le tribunal le condamne à une peine de 8 mois de prison, dont 4 mois avec un sursis probatoire de 2 ans. De plus, il devra verser 800 euros de dédommagements aux victimes pour le préjudice moral.
Un discours auquel le ministère public ne croit pas. "Il a beaucoup à perdre. Il fait des déclarations rassurantes, des paroles d'amendement. Le problème, c'est qu'une fois dehors, il adopte des comportements délictueux. Cela témoigne d'un vrai risque de récidive", argumente la procureure, qui requiert une peine de 16 mois de prison, dont 12 avec sursis.
"Au-delà de son passé judiciaire, vous devez le juger sur les faits qui lui sont reprochés. Ce soir-là, il était sous l'influence d'un mélange d'alcool et de médicaments. Cela n'excuse pas son comportement, mais l'explique partiellement. Ce vol ne résulte pas d'une opportunité, mais d'une bêtise. L'envoyer en prison ne résoudra rien et ne garantit pas qu'il ne se retrouvera pas face à la justice à sa sortie", plaide Me Victoria Rouxel, qui demande que la peine de Michel soit entièrement assortie d'un sursis.
Invité à s'exprimer à la barre avant le délibéré, Michel fait alors un malaise, évitant de justesse une lourde chute grâce à l'intervention d'un autre prévenu. "Comme je suis émotif, cela m'arrive souvent", explique-t-il par la suite.
Finalement, le tribunal le condamne à une peine de 8 mois de prison, dont 4 mois avec un sursis probatoire de 2 ans. De plus, il devra verser 800 euros de dédommagements aux victimes pour le préjudice moral.