En tant qu’ancien Membre du Conseil d’Administration de La Créole , représentant les usagers au nom de l’association ATTAC-REUNION (Association pour la Taxation des Transactions financières et de l’Action Citoyenne) , je tenais à dénoncer une manoeuvre politicienne d’une nouvelle majorité municipale qui semble découvrir la pauvreté d’une grande partie de la population Saint-Pauloise et les difficultés de certains à payer leurs factures d’eau ainsi que les mauvais payeurs.
Je rappelle que notre association a accepté de participer au C.A de la Créole uniquement parce qu’elle a le statut de régie municipale.
En ce qui concerne le problème des impayés, je souligne qu’une commission, dont faisait partie une autre représentante des usagers, se réunissait en amont et étudiait scrupuleusement, sous l’égide de la Présidente du C.A et suivant le réglement de service, les cas litigieux avant de les soumettre aux décisions du C.A.
JAMAIS le C.A n’a fait preuve de la moindre faiblesse avec les mauvais payeurs. Par contre, tous les usagers et clients de la Créole savent très bien (sauf M . Marouvin -3° adjoint de la Nouvelle Municipalité St-Pauloise – semble-t-il !) que l’étalement du règlement pour les familles en difficulté ou la mise en place d’échéanciers montrant la volonté de s’acquitter de sa dette a toujours été encouragée. Son Directeur , M. Pellegrini, se déplaçe en personne, devant les Tribunaux, pour réclamer les quelques centaines ou dizaines d’euros sur lesquelles les Commissions de sur-endettement ont tendance à s’asseoir.
Le fractionnement des factures souhaité par M. Marouvin se traduira par plus de paperasse et plus de travail pour un résultat aléatoire. Le règlement de situations compliquées avec la remise en état de réseaux anciennement privés avec des fuites importantes occasionnant des pertes de plusieurs centaines de M3/jour ont été considérées en urgence et vont permettre un gain de 1% de l’efficacité du réseau de distribution d’eau potable, ce qui est énorme car la recherche de compteurs marrons ne peut être efficace que si le réseau gagne en étanchéïté ; l’inverse est tout simplement une ineptie car c’est mettre la charrue avant les boeufs et cela montre le côté « amateur » de M. Marouvin. De plus , le recrutement et la formation de jeunes pour assurer cette tâche a déjà été considérée, sous l’ancienne mandature, mais les moyens humains seront limités pour ce travail de fourmi car la Créole s’est engagée dans une politique de stabilisation de la masse salariale sans toutefois tirer les salaires vers le bas, par respect envers les salariés investis dans leurs missions. .
On pourrait penser qu’avec la parution de son nom plus de six fois dans l’article du JIR du 28/05/2014 , M. Marouvin ait réussi à faire parler de lui avec un non-événement. Et que son but serait atteint : donner l’impression de faire avancer des dossiers par du verbiage alors que l’action de la Créole doit se poser dans la continuité hors du champ politico-politicien. Mais en fait, il semble bien que ce soit la première salve tirée par la nouvelle municipalité en direction de la Régie Municipale. Les propos de M. Jean-Marc Bénard pourraient apparaitre abracadabrantesques car c’est son frère, l’ancien maire, qui a voulu le retour à la régie municipale mais la droite Saint-Pauloise n’est-elle pas en train de tirer ses premiers boulets sur la Créole afin de préparer le terrain, pour le retour des requins d’eau douce des sociétés privées, qui attendent en coulisses, et qui forcement se soucieront plus de leurs profits que de l’entretien du réseau … mais peut-être que la Mairie reviendra à une régie municipale dans quelques années pour le remettre en état pour à nouveau privatiser dans un mouvement sans fin ! Un grand classique du capitalisme et de la finance : on privatise les profits, on mutualise les pertes selon la conjoncture !
Ces 2 ans de réunions au sein du C.A de la Créole m’auront permis d’apprécier la compétence de ses représentants et leur grand souci de l’intérêt général, que ce soit au niveau de l’assainissement , de la distribution de l’eau potable, des infrastructures, de l’environnement et de la politique de l’eau en général.
Pour la petite histoire, à l’heure où certains politiciens augmentent leurs indemnités de façon éhontée (sur le dos de la culture ?), je rappelle que je me suis rendu pendant deux ans aux C.A de la Créole sans avoir jamais reçu un seul centime de défraiement (et c’est très bien ainsi !) et j’ai souvenir , qu’outre quelques cafés bien serrés dont nous avions parfois bien besoin, nous tournions tous … à l’eau du robinet !
Olivier CASSARD
Ex-représentant des usagers au Conseil d’Aministration de la Créole
Pour ATTAC-REUNION
