Sinimalé signe la mort de la médiathèque Cimendef. Le bâtiment sera vendu à la Région qui pourra installer son conservatoire à rayonnement régional (musique, arts,…).
Joseph Sinimalé est catégorique : il n’y aura pas d’étage réservé à des bureaux pour des activités tertiaires comme cela a pu être imaginé un temps. Exit aussi, évidemment, un ou deux étages pour une médiathèque modèle réduit. C’est l’actuelle médiathèque du front de mer qui sera tout simplement rénovée.
Joseph Sinimalé a étayé son discours par le souci de la « proximité », qui a guidé son choix. La médiathèque sur sept étages (dont deux niveaux enterrés) se métamorphosera donc en conservatoire régional. La mairie assure avoir obtenu la garantie de la Direction des Affaires culturelles pour que ses 4 millions d’euros de subventions persistent. Ils seront tout simplement réaffectés dans la nouvelle mouture.
Le maire ne s’est pas privé d’enfoncer le clou d’un projet jugé « fastueux, pharaonique » porté par une élue « égoïste ». A l’inverse, le nouvel homme fort de Saint-Paul se félicite d’orienter sa politique culturelle vers les quartiers. Quatre pôles de vie (Saline, Fleurimont, Saint-Paul et la Plaine) seront mis à l’étude pour abriter de nouveaux espaces de savoir. La mairie arrêtera son choix sur deux lieux. La médiathèque du front de mer sera quoi qu’il arrive rénovée.
Hormis ses engagements de campagne pour une politique de proximité, c’est aussi l’incidence financière de la médiathèque qui a orienté le choix du 1er magistrat. Un projet qui, selon l’étude que l’équipe municipale a pu mener en trois mois, aurait obligatoirement fait augmenter les impôts locaux. Le maire insiste : « nous ne pouvons pas supporter la charge de ce bâtiment », estimée à 2,4 millions d’euros par an en fonctionnement.
C’est donc la Région qui héritera de la structure. Le transfert entre mairie et collectivité régionale ne pourra se faire qu’une fois l’évaluation des Domaines réalisée à l’achèvement des travaux, c’est-à-dire avant la fin de l’année. L’opération sera financièrement « neutre » pour la commune, promet Joseph Sinimalé.