Revenu sur le devant de la scène avec l’affaire des paillotes, celui-ci se défend d’avoir préparé le terrain avec le Collectif du DPM, dont il était leader, et justifie son choix par la situation communale. « Saint-Paul est en arrêt cardiaque dans bien des domaines. Il y a un devoir de s’investir », argue le médecin qui affirmait l’an dernier à nos confrères du JIR qu’il ne serait sur aucune liste en 2020. À l’heure actuelle, la liste définitive n’est pas constituée. « Le comité fera émerger les candidats en fonction de leurs compétences », assure-t-il.
Également dans les rangs, Jean-Claude Melin, troisième adjoint sous la mandature d’Huguette Bello. « C’est un projet cohérent qui va fédérer les habitants et donner plus d’autonomie aux quartiers », vante l’ancien vice-président du TCO délégué à l’aménagement touristique, qui a décidé de changer de camp pour cette nouvelle bataille, [la présidente du PLR briguant elle aussi un nouveau mandat]urlblank:https://www.zinfos974.com/Municipales-2020-Huguette-Bello-officialise-sa-candidature-a-St-Paul_a142890.html .
Une « troisième voix »
Bien qu’elle se soit autrefois « juré de ne jamais faire de politique », Lucie Bawedin, ancienne présidente de la ligue réunionnaise de volley-ball, apporte elle aussi son soutien. « Mon père a été premier adjoint de Paul Julius Bénard (le père d’Alain Bénard) », souligne celle qui estime que les actions en faveur du sport restent pour l’heure insuffisantes.
Approché par le candidat Bénard, Laurent Hypolyte, membre actif des gilets jaunes, a aussi rejoint l’équipe. « L’heure n’est plus au blocage. L’idée c’est de ne plus aller sur les ronds-points, mais d’apporter des idées innovantes et une nouvelle manière de gouverner », indique celui qui choisit pourtant de faire campagne pour un ancien premier magistrat (qui plus est [déjà condamné à une peine d’inéligibilité]urlblank:https://www.zinfos974.com/Alain-Benard-condamne-a-3-ans-d-ineligibilite-et-un-an-de-prison-avec-sursis_a55851.html ). « Le candidat plus neuf, je l’ai cherché, mais gérer une équipe, une mairie, ce n’est pas donné à tout nouveau qui veut », déclare-t-il, estimant que son soutien n’est pas paradoxal avec son combat de gilet jaune. « C’est un mouvement politique, qu’on le veuille ou non ».
Si Alain Bénard avait perdu son fauteuil de maire en 2008 face à Huguette Bello, ses soutiens considèrent aujourd’hui qu’il avait « une vision trop en avance de ce que devait être une gestion municipale ». Vision que la population serait selon eux désormais prête à partager, un an après le démarrage des gilets jaunes. « Entre les deux favoris, le maire sortant et Huguette Bello, il fallait une troisième voix. Alain Bénard peut l’incarner », estime Karl Bellon.