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St-Paul : Fabrice Marouvin demande aux élus de voter contre la vente d’une partie de la SEDRE

Le conseil municipal de Saint-Paul se réunit ce jeudi après midi. A l’ordre du jour, notamment la cession de 8% du capital de la SEDRE, la SEM de la commune chargée de l’aménagement, de la construction de logements sociaux et de leur gestion locative. Dans un courrier adressé à ses collègues élus que nous avons […]

Ecrit par . – le mercredi 30 octobre 2019 à 23H00

Le conseil municipal de Saint-Paul se réunit ce jeudi après midi. A l’ordre du jour, notamment la cession de 8% du capital de la SEDRE, la SEM de la commune chargée de l’aménagement, de la construction de logements sociaux et de leur gestion locative.

Dans un courrier adressé à ses collègues élus que nous avons pu nous procurer, Fabrice Marouvin dénonce cette vente qui permettrait à terme, selon lui, de centraliser entre deux très grosses sociétés, détenues indirectement par l’Etat, de prendre le contrôle de tout le secteur du logement social à La Réunion.

La CDC Habitat a déjà pris le contrôle de la SIDR, et il est prévu qu’elle reprenne également la Semader, la Sodegis et la Sodiac.

Action Logement Immobilier (ALI) a déjà racheté la SHLMR et mettrait un pied, si le conseil municipal donne son accord, dans la SEDRE. D’abord en achetant 8% du capital, avant de monter à 34% pour obtenir la minorité de blocage. Et Fabrice Marouvin craint qu’elle ne la dévore ensuite totalement.

« Je considère cette initiative de la commune de Saint Paul comme extrêmement préoccupante  car c’est une attaque directe contre notre autonomie de décision locale sur la définition de notre cadre de vie et sur  le devenir de notre territoire. Je regrette profondément que la commune envisage de se rendre complice active de cette manœuvre de transfert du pouvoir décisionnel à des entités métropolitaines« , explique l’élu saint-paulois.

« Quel est le but de cette prise de possession de tous nos  bailleurs sociaux ?« , poursuit Fabrice Marouvin? 

Selon lui, « elle traduit un objectif très simple : tous les gouvernements sont confrontés à la critique permanente d’une  politique de financement du logement aidé à la Réunion scandaleusement insuffisante par rapport aux besoins dont la réalité a été maintes fois attestée, et dont le phénomène de rebidonvillisation de quartiers entiers est une preuve flagrante. Quel est alors le meilleur moyen de prouver  que les financements accordés par l’Etat sont strictement conformes aux besoins de financement exprimés par les bailleurs sociaux de l’Ile ? Il suffit, en maîtrisant la gouvernance de ces opérateurs par le biais de la prise de pouvoir par des structures aux ordres, de fixer le niveau de la demande qui sera présenté, et qui, coïncidera ainsi avec ce que l’Etat aura décidé de financer« .

 

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