Les gestes d’incivilité deviennent le lot quotidien sur le réseau de bus de Saint-Louis. Lorsque ce n’est pas la gare qui est le théâtre de montée de tension, c’est sur les trajets que les mésaventures arrivent. Hier après-midi, le bus Alternéo de la ligne 24, à la croisée du Gol entre la Rivière et les Makes, a été la cible d’un jet de galet.
C’est en tout cas ce qu’ont cru dans un premier temps les passagers. L’objet volant non identifié a touché deux passagères, qui plus est âgées. A quelques mètres près, un bébé aurait pu être touché. Le projectile était finalement un os… Assez volumineux et coupant pour blesser cette passagère de 70 ans. Cette dernière a saigné abondamment de la tête.
L’une des passagères, également touchée superficiellement par le projectile, raconte : « Les vitres étant ouvertes et n’ayant aucun dégât sur le bus, la réaction d’Alterneo est surprenante et tenez-vous bien : même si une personne âgée saignait de la tête, même si le coupable est sur les lieux, est identifié avec témoins, le chauffeur s’arrête, appelle les contrôleurs, puis repart ! » Contactée, la direction de la Semittel (qui gère les lignes de l’intercommunalité de la Civis), n’était effectivement pas informée hier soir et nous renvoyait vers le transporteur prestataire pour le compte de la Semittel.
Les gendarmes, visiblement habitués à de tels agissements, « ont conseillé à la victime d’aller produire un certificat médical jeudi matin et de revenir avec pour porter plainte », raconte Martine, une passagère située à côté de la personne touchée. Malgré cet incident fâcheux, elle n’en veut pas tant que ça au chauffeur, ni à ses collègues, « confrontés chaque jour à ces jeunes incontrôlables ».
« Le bus s’est arrêté, on est allé voir le groupe. Ils étaient 5 et l’un des passagers a formellement reconnu celui qui avait balancé le projectile, continue-t-elle de décrire la scène, ils avaient les yeux rouges, ils nous ont ri au nez bêtement, certainement camés, façon de dire que c’était nous qui les embêtions presque. Ils avaient entre 18 et 24 ans », déplore la sexagénaire.