Ce sont des faits graves de violences et de séquestration auxquels Jérémy* doit faire face. Il est accusé d’avoir violenté son ex-compagne à plusieurs reprises et de s’être introduit chez sa belle-mère pour commettre des dégradations. Le 12 janvier à Saint-Louis, il a même enlevé et séquestré la mère de son fils dont il ne supporte pas le départ.
Afin de préparer sa défense, sur les conseils de son avocate, Jérémy a demandé un renvoi du procès. Les victimes ont fait le déplacement, mais refusent de se constituer parties civiles. Restait la question du maintien en détention ou non du prévenu.
Actuellement au chômage, il ne présente pas à la juge Ankeara Kaly une grande motivation concernant sa recherche d’emploi. D’abord incapable de répondre, il va ensuite se justifier en expliquant avoir demandé à des amis et son ancien employeur s’ils avaient quelque chose pour lui.
"Vous avez une formation professionnelle ?", lui demande la juge. "C’est quoi ça ?", répond Jérémy à la stupeur générale. Après explication, il confirme n’avoir terminé aucune de ses formations en plus de n’avoir aucun diplôme.
Des explications qui n’arrangent rien
Concernant sa consommation d’alcool, Jérémy nie totalement avoir un problème, même si sa sœur a confirmé que la famille avait des difficultés sur ce point. Sur son attitude lorsqu’il boit, il explique : "Si je ne rencontre pas de problème devant moi, je suis calme". Il indique par exemple être capable de se battre pour défendre ses amis.
Interrogé sur sa consommation de zamal, il va également perdre des points de crédibilité. Il affirme à la juge avoir arrêté depuis deux mois, alors que le rapport du contrôleur judiciaire indique cinq mois.
Son avocate, Me Bilquis Naceur, va tout de même demander le placement judiciaire. Elle évoque le casier judiciaire vierge de Jérémy et souligne que c’est la première fois qu’il commet des violences en 10 ans de relation. "Ce n’est pas un homme violent habituellement, il m’a dit qu’il ne comprenait pas ce qui s’était passé. Il a vu rouge et est allé trop loin. Il a compris à présent", explique-t-elle.
"Je n’ai pas la même analyse. Le risque de récidive est existant. Tout est allé crescendo pour se finir par une séquestration. Il ne supporte pas la séparation. Il y a un risque de récidive et même de pressions, notamment avec l’enfant qui a été témoin. La situation est fragile", rétorque la procureure Coralie Sutra. Elle demande de son côté le maintien en détention.
Après délibération, le tribunal ordonne le maintien en détention de Jérémy en raison du risque de récidive. Le temps pour lui de "préparer sa défense et d’élaborer un projet pour se réinsérer", lui suggère la juge. La date du renvoi est fixée au 7 février.
*Prénom d'emprunt
Afin de préparer sa défense, sur les conseils de son avocate, Jérémy a demandé un renvoi du procès. Les victimes ont fait le déplacement, mais refusent de se constituer parties civiles. Restait la question du maintien en détention ou non du prévenu.
Actuellement au chômage, il ne présente pas à la juge Ankeara Kaly une grande motivation concernant sa recherche d’emploi. D’abord incapable de répondre, il va ensuite se justifier en expliquant avoir demandé à des amis et son ancien employeur s’ils avaient quelque chose pour lui.
"Vous avez une formation professionnelle ?", lui demande la juge. "C’est quoi ça ?", répond Jérémy à la stupeur générale. Après explication, il confirme n’avoir terminé aucune de ses formations en plus de n’avoir aucun diplôme.
Des explications qui n’arrangent rien
Concernant sa consommation d’alcool, Jérémy nie totalement avoir un problème, même si sa sœur a confirmé que la famille avait des difficultés sur ce point. Sur son attitude lorsqu’il boit, il explique : "Si je ne rencontre pas de problème devant moi, je suis calme". Il indique par exemple être capable de se battre pour défendre ses amis.
Interrogé sur sa consommation de zamal, il va également perdre des points de crédibilité. Il affirme à la juge avoir arrêté depuis deux mois, alors que le rapport du contrôleur judiciaire indique cinq mois.
Son avocate, Me Bilquis Naceur, va tout de même demander le placement judiciaire. Elle évoque le casier judiciaire vierge de Jérémy et souligne que c’est la première fois qu’il commet des violences en 10 ans de relation. "Ce n’est pas un homme violent habituellement, il m’a dit qu’il ne comprenait pas ce qui s’était passé. Il a vu rouge et est allé trop loin. Il a compris à présent", explique-t-elle.
"Je n’ai pas la même analyse. Le risque de récidive est existant. Tout est allé crescendo pour se finir par une séquestration. Il ne supporte pas la séparation. Il y a un risque de récidive et même de pressions, notamment avec l’enfant qui a été témoin. La situation est fragile", rétorque la procureure Coralie Sutra. Elle demande de son côté le maintien en détention.
Après délibération, le tribunal ordonne le maintien en détention de Jérémy en raison du risque de récidive. Le temps pour lui de "préparer sa défense et d’élaborer un projet pour se réinsérer", lui suggère la juge. La date du renvoi est fixée au 7 février.
*Prénom d'emprunt