Philippe Rangama a réagi ce mardi, à la veille du conseil municipal, aux annonces de l’édile Juliana M’Doihoma sur l’état dégradé des finances de la commune. « Avec un endettement de 34 millions d’euros, il ne faudra pas 71 ans pour l’amortir comme l’a affirmé Madame M’Doihoma mais plutôt 9 ans au plus ». Pour l’élu de l’opposition, « les arguments de la première magistrate sont grotesques, c’est un manque de sérieux. Le budget est trop sérieux pour faire des effets d’annonce dans le contexte saint-louisien ».
Un budget qui selon l’analyse du représentant du PEUP souffre « de mauvaises inscriptions » et « d’incohérences majeures ». Ainsi pour les charges générales le budget consommé est supérieur à la proposition nouvelle inscrite au budget primitif 2020. De même pour le chapitre sur les dotations et participations. « Madame la Maire oublie de faire inscrire 451 559 euros ! », tance Philippe Rangama.
En ce qui concerne les indemnités des élus, 50% de la provision ayant déjà été consommé au 30 juin 2020, il ne reste à la majorité actuelle la somme de 52 950 euros pour les 6 mois à venir, compte le PEUP. « C’est peut–être une volonté de Madame la Maire et de ses adjoints de ne pas prendre leurs indemnités au vue de la situation budgétaire contrainte… Alors, là nous disons bravo, Madame La Maire », ironise-t-il.
Loin de chanter les louanges de la nouvelle majorité, le PEUP fustige une « programmation fantasmagorique ». Si le parti de l’opposition reconnaît « une situation financière contrainte, ce n’est pas le moment d’avancer n’importe quoi ». « Comme la ‘belle au Bois Dormant’, elle se réveille après 4 ans de léthargie, alors qu’elle a cautionné hier le budget qu’elle dénonce aujourd’hui » .