Jeudi dernier, les familles d’enfants scolarisés à Saint-Louis ont reçu la liste des effets scolaires qu’ils doivent acheter pour la rentrée.
Les promesses des candidats aux dernières élections municipales n’ont pas été tenues. Ils avaient promis de conserver la fourniture gratuite des effets scolaires et ils ont fait le contraire.
Il faut savoir que seules quelques écoles ont transmis la liste aux parents. Que faut il en déduire ?
Y a t’il deux poids et deux mesures ? Ou bien certains chefs d’établissement attendent ils le dernier jour d’école pour transmettre la liste afin d’éviter toute manifestation de mécontentement des parents d’élèves ?
Etudiez bien cette liste avec un regard critique. Vos conclusions tomberont d’elles mêmes. Cette liste est celle d’un élève qui entre en CE1. Comptez le nombre de cahiers. Comptez le nombre de pages. Divisez par le nombre de jours d’école dans l’année. Vous obtenez un calcul approché du nombre de pages que nos chères têtes blondes rempliront de leur belle écriture calligraphiée en une seule journée.
Notez en passant la perfidie d’un système qui transforme le manuel scolaire (utilisable plusieurs années) en « fichier » qui coute 10,80 euros et qui ne pourra servir qu’une fois !!!! Les éditeurs sont les grands gagnants de la manoeuvre ! Et encore, on ne parle pas des intermédiaires qui se prennent une commission au passage.
Dans le brouhaha des discours politiquement corrects à grande tendance écologiste (trés à la mode en ce moment), on ne s’émeut pas de cette quantité de papier utilisée ni du fait que tout ce qui n’est pas en paier dans cette liste ets en plastique : Donc en pétrole !
Ah! si les conseillers techniques de Claude Hoarau avaient su lui expliquer qu’il valait mieux équiper les écoliers de PC ultra-portables fonctionnant sous LINUX (logiciels gratuits contrairement à Microsoft) que de mettre à leur disposition des ordinateurs de bureau fixes !!!!! On aurait pu vraiment envisager le concept du cartable numérique et faire de la Réunion un réel département précurseur.
Je terminerai en répondant par avance à un argument trop souvent proféré à tort : « Les parents reçoivent la prime de rentrée scolaire, ils n’ont qu’à s’en servir pour les fournitures. »
Je réponds que les effets scolaires ne constituent pas la seule dépense de la rentrée. Ils faut habiller nos enfants, les chausser, et également payer les coopératives scolaires (environ 20euros par enfant et par an). Et là, je ne connais personne qui bénéficie des prix de gros concédés à ceux qui achètent en grande quantité…