L’implication de deux associations aura fini par payer. La situation d’Anne-Marie Picard, cette gramoune de 83 ans dont les conditions de vie dans un taudis de la Rivière Saint-Louis avait été rapportées dans les médias fin 2012, a évolué favorablement.
Alertée fin 2012, l’association Solidarité Intergénération et le club Ker Métissage ont oeuvré pour accélérer le dossier de relogement. « Anne-Marie Picard est heureuse, elle est moins malade », rapporte Daniel Faivre, de l’association Solidarité Intergénération. Le 15 avril, la vieille dame a pu obtenir un logement neuf de la SIDR dans le quartier du Gol. Une issue inespérée il y a encore quelques mois où elle et l’un de ses deux fils de 48 ans, sans emploi, devaient composer avec une case en état lamentable. Les bonnes nouvelles s’accumulent puisque son fils a lui retrouvé un travail.
Après la satisfaction, Daniel Faivre dresse un état des lieux tout aussi alarmant. « Des cas comme elle, on en a des dizaines », reprend-il, toujours décidé à agir. Cela passe par les services préfectoraux, les CCAS et aussi les médias.
Le cas d’Anne-Marie Picard est un succès, même si entre l’alerte et la solution de relogement, le délai pourrait être réduit, selon les acteurs associatifs. « La lenteur administrative ne fait pas le bonheur des vieux », persiste Daniel Faivre, toujours prêt à bousculer l’administration.