« Y a pas de camaraderie, y a pas de copinage, y a pas de critères politiciens. Je ne veux plus de tout ça », affirme ce jeudi Juliana M’Doihoma. La préfecture a pointé mi-juillet dernier la situation de 139 agents titularisés ou devenus stagiaires par l’ancienne majorité sans cadre légal : non respect de la gestion des affaires courantes, des actes entachés d’une rétroactivité illégale, recrutement sans concours, non respect de l’ancienneté…
Ces agents ont ainsi « reçus des cadeaux empoisonnés », déplore la première magistrate qui a pour obligation de retirer ces actes. Ainsi au 1er juillet notamment, 48 agents ont été titularisés, 21 CDI signés, 32 au CCAS mais aussi à la caisse des écoles. Le coût annuel estimé, mais non expertisé de ces nouvelles charges de personnel sur la commune au budget déjà fortement grevé, est de 574 000 euros. « Je suis surprise par l’ampleur. (…) En période électorale, j’avais eu vent qu’il y avait eu beaucoup de titularisations mais aujourd’hui c’est découvrir le nombre de personnes concernées mais surtout découvrir le nombre de points de droit qui n’ont pas été respectés dans cette procédure de gestion des ressources humaines ».
Les 139 titularisations, non inscrites au budget, ont été retirées à ce jour. Les agents retrouveront donc leur statut d’avant titularisation.« Pour les 32 autres agents titularisés entre janvier et mars le préfet peut décider d’un déferrement devant le tribunal administratif », ajoute Juliana M’Doihoma.
Autre recours arrivé sur le bureau de l’édile il y a quelques semaines: le nombre d’adjoints porté à 18 au lieu de 17. La nouvelle majorité ayant suivi les délibérations de l’ancienne mandature. Le tir sera rectifié au prochain conseil municipal, rassure Juliana M’Doihoma qui indique qu’à cette occasion sera votée également une baisse de 5% indemnités des adjoints et maire ainsi que la charte éthique des élus.