Après quelques prises de contact, le trentenaire invite sa fille à venir passer le week-end chez lui, n’hésitant à utiliser la culpabilité pour cela. Ce soir de novembre 2019, Chloé va donc dormir chez son père.
Après avoir mangé, Claude demande à sa fille de venir dormir avec lui. Dans le lit, il va la caresser avant de tenter de l’embrasser. L’adolescente va alors attendre qu’il s’endorme avant de prévenir sa mère qui ne répond pas. Elle envoie alors des messages un peu flou à sa tante, qui comprend que quelque chose se passe et vient la chercher aux alentours de minuit.
Le lendemain, elle raconte ce qui s’est passé à sa mère, mais celle-ci, ayant été victime de ce type d’actes dans sa jeunesse, préfère tout balayer sous le tapis. Courageuse, Chloé va alors se confier au personnel de son collège, qui va réagir et signaler les faits.
Pour Me Aurélie Marie Hoareau, qui défend la jeune fille, c’est « un dossier qui fait de la peine pour la victime. Elle a grandi sans son papa et lorsqu’il reprend contact avec elle, c’est pour l’agresser sexuellement. Heureusement, elle a eu un courage exemplaire pour dénoncer ces faits, malgré le déni de sa mère ». C’est pourquoi elle demande 3000 euros de dédommagement pour le préjudice moral.
« Il est important de protéger les enfants des désirs sexuels des adultes” argue de son côté la procureure qui souligne le facteur aggravant du lien paternel. C’est pourquoi elle requiert une peine de 18 mois de prison avec sursis.
Le tribunal va le condamner à une peine de 12 mois de prison avec sursis et à verser 3000 euros à la victime pour le préjudice.
*prénoms d’emprunt