Après s’être battue durant près de 20 ans, la famille Elie dépose les armes. Aux Colimaçons, [la fratrie qui a grandi dans une maison construite sur une parcelle agricole dans le cadre d’un « bail à colonat partiaire »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Colimacons-La-famille-Elie-intente-un-ultime-recours-contre-son-expulsion_a82422.html , va devoir quitter les lieux avant le 25 janvier prochain sous peine d’astreinte de 200 euros par jour. Le couperet est tombé. Les multiples recours déposés devant la justice ont tous été rejetés.
En juin 2005, le tribunal paritaire des baux ruraux avait ordonné la résiliation du bail et l’expulsion des enfants au décès du père signataire du contrat. En octobre dernier, l’ultime recours devant le tribunal administratif s’est également soldé par un échec. Jean-Paul Elie, ses soeurs Micheline et Marie-Annick vont partir de leur maison de 120m2, estimée à 72 000 euros, pour un logement social. Marie-Josée qui avait repris l’exploitation est décédée.
« C’est un grand sentiment d’injustice. Nous avons l’impression d’avoir été arnaqués », s’indigne Jean-Paul. Depuis les années 80, la parcelle sur laquelle la famille Elie s’est installée a à plusieurs reprises été vendue. Des ventes conclues alors que la famille estimait pouvoir bénéficier de son droit de préemption.
« Ça y est, c’est fini. On laisse tout », s’attriste Jean-Paul qui estime qu’un « beau cadeau de fin d’année » a été accordé au propriétaire.