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St-Joseph: Une famille d’accueil devant la justice pour violences sur des personnes âgées

Devenir famille d’accueil ne s’improvise pas. Le travail quotidien tant physique que psychologique est éprouvant mais si l’on se sent dépasser, il faut appeler à l’aide, a rappelé la vice-procureure. Ce couple de St-Josephois, jugé ce mardi devant le tribunal correctionnel, « exaspéré » par la charge de travail que représentaient les trois personnes âgées qu’il accueillait, aurait franchi […]

Ecrit par Prisca Bigot – le mercredi 19 juin 2019 à 07H38

Devenir famille d’accueil ne s’improvise pas. Le travail quotidien tant physique que psychologique est éprouvant mais si l’on se sent dépasser, il faut appeler à l’aide, a rappelé la vice-procureure. Ce couple de St-Josephois, jugé ce mardi devant le tribunal correctionnel, « exaspéré » par la charge de travail que représentaient les trois personnes âgées qu’il accueillait, aurait franchi la limite. Gifles, coups, cheveux tirés, insultes…Les infirmiers qui intervenaient à leur domicile ont donné l’alerte en mai 2017 pour des faits qui courent sur une période d’octobre 2015 à juin 2017. 

Des hématomes, plaies ainsi qu’un surdosage ont été constatés sur une des gramounes atteinte d’Alzheimer. Sur une autre, déjà maltraitée dans une précédente famille d’accueil, les violences se sont matérialisées par des cheveux tirés et la peur. Famélique à son arrivée chez le couple, si elle a repris du poids ce serait à coups de cuillère enfoncées dans la bouche. La troisième victime, un vieil homme en fauteuil roulant, a témoigné lui d’une scène qui l’a profondément marquée. Cette fois où Bruno, le mari, ne l’a pas emmené aux toilettes. Le gramoune a donc uriné sur lui et reçu une gifle en prime. Chez cette famille d’accueil, monsieur brutalise et madame insulte. Le couple touchait 1 500 euros par personnes accueillies. Aujourd’hui, après enquête du Conseil Départemental, il a perdu son agrément. 

« On a un travail assez difficile en tant que famille d’accueil. On est souvent abandonné par la famille et le conseil départemental », s’est justifiée Marie Anick, la femme, se défaussant sur le manque de moyens octroyés par la collectivité. Son mari a reconnu l’énervement mais pas les coups.  Parce qu’ « il n’y a rien de pire que des crimes commis sur des personnes qui ne peuvent se défendre elles-mêmes », le parquet a requis une interdiction d’exercer durant 5 ans à l’encontre du couple. Malgré un Bruno « plutôt taisant aujourd’hui mais en tant qu’auteur principal » des faits reprochés, une peine de deux ans de prison dont un avec sursis a également été demandée, 18 mois dont un an de sursis pour sa femme, poursuivie aussi pour non dénonciation. 

Avançant « le poids que la société a décidé de faire peser sur les familles d’accueil », ainsi que le manque d’éléments, tant matériel qu’intentionnel, leur conseil a plaidé la relaxe. 

Le verdict est attendu pour le jeudi 27 juin prochain. 

 

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