Une nouvelle association de commerçants est née à Saint-Denis. Il s’agit de l’EDE pour « Entreprendre, Dynamisons Ensemble ». Un projet porté par quatre femmes, Amina Limbada, présidente de l’association, Shenaz Bagot, trésorière, Gilda Payet, secrétaire, et Jeanne Talavignes, secrétaire adjointe, toutes commerçants dans le haut de la rue Maréchal Leclerc.
L’objectif annoncé de l’association est de créer une « animation » autour de cette partie de la rue, souvent oubliée par les clients et en retrait de la partie piétonne de la rue Maréchal Leclerc. « Nous avons une offre commerciale différente des autres rues, on propose une gamme de produits que l’on ne retrouve pas ailleurs« , explique en introduction Shenaz Bagot, trésorière de l’association. C’est que ces quatre commerçantes veulent « attirer » les clients vers le centre-ville de Saint-Denis. « De plus en plus partent vers la périphérie des villes. Ça fait 22 ans que je suis installée là, avant les clients venaient de l’Ouest et de l’Est de l’île et s’arrêtaient à Saint-Denis pour acheter ce qu’ils ne trouvaient pas dans leur commune« , précise-t-elle.
« Nos achats sont nos emplois »
L’approche voulue est de mettre l’accent sur les boutiques et produits plus « haut de gamme » proposés aux clients. « Mais il ne faut pas y voir quelque chose de péjoratif« , souligne de son côté Gilda Payet. Des commerçantes qui veulent être complémentaires de ce qui se fait ailleurs. Pour « appuyer » leur démarche, ces quatre « drôles de dame » ont décidé de créer cette association pour « proposer » des actions et « dynamiser » la partie haute de la rue Maréchal Leclerc.
Bien consciente du travail effectué par la municipalité dionysienne, la partie haute de la rue a été rénovée il y a quatre ans, l’association ne souhaite pas « concurrencer » ou se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de l’association de gestion du centre-ville dionysien (ndlr: Association qui organise les nuits des soldes à Saint-Denis). « On veut travailler en collaboration avec eux sur des actions de ce type. On veut mener nos propres actions« , souligne Gilda Payet.
« On veut animer ce coin de rue« , ajoute Shenaz Bagot, et pour ça les membres de l’association ont plusieurs déjà idées en tête. « On veut mettre en place des signalétiques adaptées aux touristes, un distributeur de billets, plus de poubelles, de cendriers… et améliorer l’éclairage« , précise Gilda Payet avant de lancer « nos achats sont nos emplois« , en forme de slogan pour l’association. C’est que le commerce de détail traverse une crise à la Réunion et que les quatre femmes rappellent qu’elles sont comme tout chef d’entreprise, elles paient des charges, emploient des salariés et sont locataires de leurs boutiques. « Nous ne sommes pas des filles de… ou des femmes de…« , se défendent-elles en choeur.