L’avocat Michel Lagourgue, en sa qualité de contribuable à Saint-Denis et de candidat sur la liste de Didier Robert, demande au préfet de déférer devant le juge administratif l’ensemble des contrats de contractuels signés de septembre 2019 à février 2020 par le maire de Saint-Denis.
Il met en avant le caractère « fallacieux » du motif avancé, à savoir « un accroissement temporaire d’activité« , alors même que la délibération du conseil municipal sur laquelle Gilbert Annette s’appuie date de… septembre 2017 !
Michel Lagourgue fait remarquer que, « trois ans après cette délibération (…), il paraît peu vraisemblable que l’accroissement temporaire d’activité (…) puisse encore exister (…) en février 2020« . Comme par hasard à quelques semaines du premier tour des élections municipales.
D’autant que « la période électorale est habituellement (…) une période de très faible activité administrative ou technique. On voit donc mal comment une commune aurait pu avoir un accroissement soudain et temporaire d’activité au mois de février 2020« .
Il s’agit ni plus ni moins, à écouter l’avocat, que d’un « détournement de pouvoir » du maire de Saint-Denis visant « à utiliser les finances publiques de la ville pour un achat de voix (au sens de l’article L 106 du code électoral) ou à faire de ces employés des militants corvéables à merci« .