Depuis quelques semaines, la DAC OI (Direction des affaires culturelles de l’océan Indien), en partenariat avec l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventive), procède à la réalisation d’un diagnostic archéologique sur le site de l’ancienne prison Juliette Dodu. Au cours de ces recherches, des vestiges datant du XIXe ou XVIIIe siècle ont été découverts sous la cour de la prison. Des vestiges datant de l’ancienne prison Juliette Dodu.
« On a pu mettre à jour des murs de pierre plus anciens que l’actuel bâtiment« , explique Edouard Jacquot, archéologue à la DAC OI. Dans la cour de la prison, de grandes tranchées ont été creusées et ont permis de mettre à jour une série de murs bien conservée. « Le but de ce diagnostic archéologique est de trouver les premières traces. La prison Juliette Dodu a toujours eu la même fonction depuis trois siècles« , poursuit-il.
Des fouilles préventives qui devraient retarder la transformation de la prison
Cette découverte va permettre d’avoir une « connaissance » plus précise de l’histoire de la prison. « C’est très rare d’avoir un lieu d’une aussi grande emprise qui nous permet d’explorer les profondeurs du temps« , précise Edouard Jacquot. « On se doutait que la prison avait une autre forme. L’idée est de savoir ce qui est conservé en dessous. Aujourd’hui on peut dire qu’il reste des vestiges de l’ancienne prison Juliette Dodu« , ajoute Thomas Remon, archéologue à l’INRAP.
Avec cette découverte, le site de la prison Juliette Dodu va devoir passer par des fouilles préventives. D’ici à la fin de l’année, un appel à projet doit être lancé pour trouver une nouvelle « vocation » à la prison Juliette Dodu. « Dans le projet d’aménagement qui sera retenu, avant tout démarrage des travaux, le promoteur devra payer pour les fouilles préventives« , explique Thomas Remon.
En général, il faut compter environ un an entre le diagnostic archéologique et le début des fouilles préventives. Le site de la prison Juliette Dodu n’est pas prêt de changer pour le moment…