
Deux jours après avoir annoncé leur ralliement et leur soutien à la liste menée par René-Paul Victoria, les anciens candidats au premier tour à Saint-Denis ont justifié tour à tour ce rapprochement.
Et ce qui unit Michel Lagourgue, Nadia Ramassamy, Gino Ponin-Ballom, Ismaël Aboudou et Jean Poleya autour du candidat UMP, c'est avant tout... le maire sortant, de par son bilan ou sa personnalité. Les candidats l'ont tous martelé : cette liste d'union doit faire face "à la politique menée par Gilbert Annette".
Un front anti-Annette qui, logiquement, n'a pas hésité à vivement critiquer le maire sortant. Pour Nadia Ramassamy, le maire n'a ainsi de socialiste que le parti. "Il se revendique socialiste alors que les pauvres sont devenus plus pauvres", souligne celle qui a récolté plus de 5% des suffrages exprimés dimanche dernier.
Margaret Robert-Mucy, qui rappelle avoir été "coach" de Gilbert Annette en 2007, 2008 et 2009, indique avoir établi son "cadastre mental"... Et dépeint un maire aux "habitudes de dictateur", qui "ne supporte pas la contradiction" et dont "le rapport à l'argent ne repose que sur le pouvoir par l'argent". Conséquence, selon la candidate de Saint-Denis d'abord, "il n'y a pas de partenariat gagnant-gagnant avec Annette. Ce sera toujours lui qui gagnera".
Gino Ponin-Ballom, qui a été successivement dans les équipes de Victoria (2001-2008) et d'Annette (2008-2014), connait bien les deux personnages. "Il y a un fossé énorme sur la façon de travailler", affirme-t-il. "Avec Annette, c'est une politique clanique. Ceux qui étaient à mes côtés en 2008 ont été maltraités pendant six ans !", renchérit-il. Avant de rappeler qu'il a été le premier à appeler à voter pour René-Paul Victoria, dès dimanche soir.
"J'aurais été considéré comme le fossoyeur de la droite"
Quant à Michel Lagourgue, le troisième homme de ce premier tour (11,57% des voix), il est revenu sur les trois solutions qui s'offraient à lui le soir du 23 mars: se maintenir, partir sans donner de consigne de vote ou fusionner avec une autre liste.
"Pour des raisons politiques et morales, le choix s'imposait. Si je me maintenais, Monsieur Annette était réélu. Il m'a appelé pour me demander de maintenir. Et si je m'étais maintenu, j'aurais été sûr d'avoir des responsabilités communautaires... Mais j'aurais été considéré comme le fossoyeur n°1 de la droite dionysienne. Cet engagement est la preuve qu'en politique et dans la vie, le respect de la parole donnée est essentiel", a-t-il expliqué. Fort de son score, Michel Lagourgue a pu négocier 13 places sur la liste de René-Paul Victoria. Et des "compromis" sur certains points du programme, comme le port ou la plage, pas forcément du goût du candidat UDI.
Et René-Paul Victoria dans tout ça ? "Il a fait son méa culpa, s'inscrit dans une démarche beaucoup plus ouverte", explique Margaret Robert-Mucy. "Si on l'a rejoint, c'est pour conduire une politique de proximité avec les citoyens", souligne quant à elle Nadia Ramassamy, et surtout pas "une histoire d'intérêts". Ou en tous cas pas pour l'argent : "les indemnités (municipales) ce n'est rien du tout par rapport à ce qu'on gagne !", ajoute ce médecin de profession.
Et quant aux colistiers de Robert-Mucy, Aboudou et Ramassamy qui se sont désolidarisés de la décision de leur tête de liste ? "Ils disent qu'ils sont 25 mais ils ne sont que 5", affirme Nadia Ramassamy, parlant "d'espions" socialistes au service d'Annette. Quant à Ismaël Aboudou, il ne fait pas dans la poésie : "Il n'y a personne qui dirige Ismaël Aboudou. J'ai décidé d'aller dans une équipe. Ceux qui étaient avec nous et qui passent vers Annette, ils me font pitiés. Ils mangent leur vomi !", conclut le chorégraphe.
Et ce qui unit Michel Lagourgue, Nadia Ramassamy, Gino Ponin-Ballom, Ismaël Aboudou et Jean Poleya autour du candidat UMP, c'est avant tout... le maire sortant, de par son bilan ou sa personnalité. Les candidats l'ont tous martelé : cette liste d'union doit faire face "à la politique menée par Gilbert Annette".
Un front anti-Annette qui, logiquement, n'a pas hésité à vivement critiquer le maire sortant. Pour Nadia Ramassamy, le maire n'a ainsi de socialiste que le parti. "Il se revendique socialiste alors que les pauvres sont devenus plus pauvres", souligne celle qui a récolté plus de 5% des suffrages exprimés dimanche dernier.
Margaret Robert-Mucy, qui rappelle avoir été "coach" de Gilbert Annette en 2007, 2008 et 2009, indique avoir établi son "cadastre mental"... Et dépeint un maire aux "habitudes de dictateur", qui "ne supporte pas la contradiction" et dont "le rapport à l'argent ne repose que sur le pouvoir par l'argent". Conséquence, selon la candidate de Saint-Denis d'abord, "il n'y a pas de partenariat gagnant-gagnant avec Annette. Ce sera toujours lui qui gagnera".
Gino Ponin-Ballom, qui a été successivement dans les équipes de Victoria (2001-2008) et d'Annette (2008-2014), connait bien les deux personnages. "Il y a un fossé énorme sur la façon de travailler", affirme-t-il. "Avec Annette, c'est une politique clanique. Ceux qui étaient à mes côtés en 2008 ont été maltraités pendant six ans !", renchérit-il. Avant de rappeler qu'il a été le premier à appeler à voter pour René-Paul Victoria, dès dimanche soir.
"J'aurais été considéré comme le fossoyeur de la droite"
Quant à Michel Lagourgue, le troisième homme de ce premier tour (11,57% des voix), il est revenu sur les trois solutions qui s'offraient à lui le soir du 23 mars: se maintenir, partir sans donner de consigne de vote ou fusionner avec une autre liste.
"Pour des raisons politiques et morales, le choix s'imposait. Si je me maintenais, Monsieur Annette était réélu. Il m'a appelé pour me demander de maintenir. Et si je m'étais maintenu, j'aurais été sûr d'avoir des responsabilités communautaires... Mais j'aurais été considéré comme le fossoyeur n°1 de la droite dionysienne. Cet engagement est la preuve qu'en politique et dans la vie, le respect de la parole donnée est essentiel", a-t-il expliqué. Fort de son score, Michel Lagourgue a pu négocier 13 places sur la liste de René-Paul Victoria. Et des "compromis" sur certains points du programme, comme le port ou la plage, pas forcément du goût du candidat UDI.
Et René-Paul Victoria dans tout ça ? "Il a fait son méa culpa, s'inscrit dans une démarche beaucoup plus ouverte", explique Margaret Robert-Mucy. "Si on l'a rejoint, c'est pour conduire une politique de proximité avec les citoyens", souligne quant à elle Nadia Ramassamy, et surtout pas "une histoire d'intérêts". Ou en tous cas pas pour l'argent : "les indemnités (municipales) ce n'est rien du tout par rapport à ce qu'on gagne !", ajoute ce médecin de profession.
Et quant aux colistiers de Robert-Mucy, Aboudou et Ramassamy qui se sont désolidarisés de la décision de leur tête de liste ? "Ils disent qu'ils sont 25 mais ils ne sont que 5", affirme Nadia Ramassamy, parlant "d'espions" socialistes au service d'Annette. Quant à Ismaël Aboudou, il ne fait pas dans la poésie : "Il n'y a personne qui dirige Ismaël Aboudou. J'ai décidé d'aller dans une équipe. Ceux qui étaient avec nous et qui passent vers Annette, ils me font pitiés. Ils mangent leur vomi !", conclut le chorégraphe.