"Nos gramounes font partie de ceux qui vivent avec des minima sociaux et ont du mal à joindre les deux bouts. Dans ce contexte, le Plan d’actions contre toute exclusion (Pacte) a été mis en place pour répondre à la crise sociale", a déclaré Monique Orphé, ce matin.
La première adjointe au maire a présenté le service d’aide et d’accompagnement à domicile aux personnes âgées et handicapées (SAAD) de la ville.
Aide ménagère, bricolage, jardinage, aide à la mobilité, livraison de repas ou de courses à domicile, la mairie de Saint-Denis est apte à proposer diverses prestations de service aux "publics fragiles", un agrément qualité de la préfecture l’y autorisant depuis le mois de mars 2010. Les services donnent par ailleurs droit une réduction d’impôts.
Une population vieillissante
Les offres de la mairie s’adressent à celles et ceux qui bénéficient soit de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), soit de la prestation de compensation du handicap (PCH), pour un prix calculé sur une base de 17,79 euros de l’heure. Pour les livraisons de repas à domicile, il faut compter entre 3 et 5,50 euros selon les revenus pour le menu entrée, plat, dessert.
La mise en place du SAAD fait suite à la réorganisation de la Maison des aides à la personne, qui n’était pas habilitée " à prendre en charge les personnes malades". Un changement et une extension des offres qui, Monique Orphé le souhaite vivement, pourraient conférer "plus de visibilité et de crédibilité" aux actions menées par le service.
En 2010, la proportion de personnes âgées à la Réunion était de 23%, par rapport à la population totale, et leur nombre est voué à croître jusqu’à doubler en 2020 selon les chiffres de l’Insee. La mairie a manifesté son désir d’anticiper la situation à travers son offre de service, ses subventions aux associations du troisième âge et sa politique de logement social. Selon les termes de l’adjointe au maire, la ville nourrit l’ambition de "faire de Saint-Denis une ville solidaire".