À Saint-Denis, c’est notamment le cas de Didier Robert, qui a donné une conférence de presse pour en livrer les grandes lignes ce mercredi. Il faut dire que le sujet est devenu populaire, comme en témoigne le score réalisé dans l’île par le parti animaliste lors des dernières européennes (1,43% pour une première). Son représentant à La Réunion, Daniel Médéa, était d’ailleurs présent aux côtés du candidat Robert ce mercredi, avec des acteurs associatifs et professionnels du milieu.
« On considère souvent que la question de l’errance est une variable d’ajustement. Or, la responsabilité des élus porte aussi sur cette question puisqu’elle participe au bien-être des animaux mais aussi des personnes », déclare en préambule l’ancien maire du Tampon (et ancien président de la Casud).
La tête de liste « Saint-Denis, c’est le moment » a présenté cinq engagements. Le premier : « procéder avec l’ensemble des acteurs à un recensement le plus exhaustif possible de la situation, avec la création d’une brigade de surveillance ». À l’image d’une brigade verte, cette entité composée d’une dizaine d’agents assermentés serait habilitée à délivrer des sanctions. « La prévention ne fonctionne plus, il faut des amendes », clame Daniel Médéa.
L’engagement suivant vise à lutter contre les naissances incontrôlées, sources de la problématique. Il s’agit de promouvoir la stérilisation, « l’une des meilleures réponses que l’on peut apporter ». Si cette politique a un coût, « c’est beaucoup moins cher que l’euthanasie », met en parallèle le candidat.
« Il y a beaucoup à faire concernant la place de l’animal »
Toujours au rang des promesses, la création de refuges, mais aussi d’un espace de type caniparc pour permettre aux propriétaires de promener leurs animaux « sans conflits d’usages ». Enfin, Didier Robert annonce la nomination d’un administratif délégué à la cause animale « pour veiller au bon déroulé du programme ». Un élu devrait en outre être spécifiquement chargé de la thématique.
« Il y a beaucoup à faire concernant l’image et la place de l’animal dans la ville », note Emeline Pignolet, vétérinaire dans le chef-lieu. « C’est important aussi d’un point de vue sécurité (…). Mais également d’un point de vue sanitaire puisque les animaux peuvent être porteurs de maladies ». D’un point de vue économique de surcroît, puisque l’image de notre île en pâtit, comme le fait remarquer Daniel Médéa.
Alors que la problématique de la maltraitance vient s’ajouter à celle de l’errance, c’est tout un travail d’éducation qui semble nécessaire aux acteurs. Même primordial. « L’idée de bien-traitance devrait être abordée directement dans les écoles », estime Caroline Baroche, présidente de l’association RPA (dont la page dépasse les 180.000 abonnés sur Facebook). « C’est en intervenant dès le plus jeune âge qu’on peut faire avancer les choses ».