Le réseau de distribution en eau de Saint-Denis vieillit et la déperdition est jugée « importante ». Le retard pris dans les travaux de mise aux normes des installations, notamment concernant la station principale de Bellepierre, qui représente près de 50% de l’approvisionnement de la commune, oblige la municipalité à engager des travaux d’envergure sur le captage de La Rivière Saint-Denis, gérer par les trois stations de traitement de Bellepierre, dont la capacité totale est de 40.000 m3 d’eau par jour.
Contrôler le débit prélevé et permettre aux poissons de remonter
Les travaux de réhabilitation du captage sont estimés à 4,5 millions d’euros et débuteront en 2013. Ils comprennent la mise en place d’une prise d’accès et de deux plateformes de chantier dans le lit de la rivière. Mais le plus gros du travail sera l’installation d’un système automatisé de régulation et de contrôle du débit prélevé. L’objectif est de permettre un débit dit « réservé » de 145 l/s minimum et le maintien d’un débit « dérivé » compris entre 300 et 650 l/s, ce qui correspond aux besoins de la station de traitement de Bellepierre. L’installation d’un dispositif de surveillance automatisé permettra de connaître la qualité de l’eau.
Si, en 2003, le rendement était de 65%, il est actuellement de 56,85%. A noter que le souhait de la Mairie est d’atteindre un rendement de 60% en 2013 et 70% en 2022, pour ne pas se laisser surprendre par la croissance démographique. « Aujourd’hui nous sommes à 500 l/s. Le but des travaux n’est pas uniquement de capter plus, mais de permettre aux poissons de remonter le moment venu. D’où la nécessité de la mise en place d’une passe à poissons », explique Gérald Maillot, 1er adjoint à la mairie de Saint-Denis.
Ce barrage déversoir qui fait 36 mètres de long a été construit dans les années 1905 et a été rénové en 1990. Il barre le lit de la rivière sur toute sa largeur, soit 56 mètres de long environ. La régulation du débit se fait actuellement par un réglage manuel de l’ouverture de trois vannes latérales. Le débit d’eau ainsi dévié s’écoule ensuite jusqu’à la station de traitement de Bellepierre par une succession d’ouvrages naturels anciens. Une galerie centenaire creusée à main d’homme de 2 km remonte du captage jusqu’à la station qui est composée de trois unités de traitement.
Le génie civile du seuil de Bellepierre sera également renforcé pour la pérennité de l’ouvrage face aux crues. « Tout sera remis en état sur le plan écologique » à la fin des travaux, précise Gérald Maillot.