Le déploiement en force des gendarmes et policiers pour des opérations d’envergure a peut-être vécu. C’est en tout cas le sentiment que laisse deviner Serge Bideau, sous-préfet de Saint-Benoît.
Présent en cette fin d’après-midi aux côté des gendarmes et policiers de l’Est, le représentant de l’Etat a posé aujourd’hui les prémisses d’une nouvelle approche des automobilistes contrevenants.
De l’alcoolémie déjà à 16h
"Les forces de l’ordre ont pour mission aujourd’hui de ne cibler que les excès de vitesse et l’alcoolémie", prévient Serge Bideau. Déjà en moins d’une heure, deux cas d’alcoolémie, l’un à 0,66 gr l’autre à 1,33 gr, ont été constatés. Dans les deux cas, le conducteur sera prié d’abandonner son véhicule en attendant qu’un proche puisse venir le reprendre. C’est le cas de cette mère de famille qui a vu son mari pris en flagrant délit. Un mari qui conduisait, pour l’anecdote, avec leur fille en passagère. Après avoir échangée quelques mots avec le sous-préfet, la mine de l’épouse reste déconfite.
Un peu plus tôt, c’est un excès de vitesse à 130 km/h qui sera constaté. Juste après 17h, c’est au tour d’une automobiliste, seule à bord cette fois, de se faire détecter par les jumelles des gendarmes planqués en amont de l’échangeur de la Rivière des roches. Elle roulait à 135 km/h. La tolérance reste celle du +5% par rapport à la vitesse limite.
"Le fait de cibler l’alcoolémie et la vitesse n’exclut cependant pas de relever d’autres infractions", concède pourtant Serge Bideau. "Evidemment que les gendarmes ne laisseront pas repartir un automobiliste qui conduit un véhicule avec un quelconque défaut ou une absence de permis". Le but étant, malgré tout, de privilégier des opérations éclairs, pas plus d’une heure et demie. Le sous-préfet change ainsi d’angle d’attaque. "L’objectif est de cibler les 5% des automobilistes en infraction" ajoute-t-il.
Avec le même personnel
L’autre grande différence par rapport aux opérations routes bleues réside dans le fait de "ne pas mobiliser de personnel supplémentaire", d’où le côté très rapide et mobile de l’opération. En clair, la coordination des gendarmes et policiers se fait dans les conditions de leurs emplois du temps respectifs.
Et à Serge Bideau de prévenir : "ce genre d’opération peut tout aussi bien se passer dans l’Ouest, le Sud, n’importe où". Saint-Benoît n’était donc qu’un baptême du feu. Le bilan de cette sortie policière de veille de week-end sera communiqué lundi prochain.