C’est les larmes aux yeux que le nouveau maire est tombé dans les bras de sa mère et de sa femme. Ce samedi 4 juillet marque l’installation de Patrice Selly à la tête de Saint-Benoît. Devant un gymnase de Bras-Fusil qui avait fait le plein que permet cette période, le nouveau maire a tout de même rappelé les difficultés auxquels doit faire face la commune. Lors de sa première prise de parole en tant que maire, Patrice Selly a rappelé que sa première mission concerne le redressement des comptes de la commune. La commune enregistre 41,6 millions de dettes, dont un contentieux avec l’Urssaf de 8 millions.
[Patrice Selly: « Une page se tourne et une nouvelle doit être écrite »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Patrice-Selly-Une-page-se-tourne-et-une-nouvelle-doit-etre-ecrite_a156877.html
« Un audit demain nous apprendra ce qui a été fait ou pas. Je veux juste de la transparence. Esquisser la réalité de la crise. Il faudra beaucoup travailler pour assainir les budgets et maintenir les investissements. Ce n’est plus une mission de service public, mais une mission de salut public » a lancé Patrice Selly en préambule de son discours avant de rappeler que « notre ville ne pourra pas se développer sans un partenariat avec la Région et le Département, l’État et les chambres consulaires ».
Le nouveau maire s’est ensuite livré sur la relation avec la Cirest. « Le premier partenaire doit être l’intercommunalité. Il est temps de décider d’une nouvelle intercommunalité. Avec un développement plus équilibré, plus harmonieux, dans lequel les petites communes et les pôles d’équilibre seront mieux dotés et mieux partagés. Une jambe sociale et une jambe économique », indique l’avocat de profession.
La Cirest en ligne de mire
« Je ne crois pas en la facilité! C’est dans l’effort que l’on atteint des objectifs », a-t-il lancé à ses troupes pour les galvaniser face à la tâche qui arrive. Il a ensuite rendu hommage à son prédécesseur Jean Claude Fruteau, « celui qui a tant fait pour Saint-Benoît ».
Patrice Selly s’est ensuite laissé aller à un voyage dans ses souvenirs : « pour terminer, un saut dans le temps. Un enfant s’amusait avec son frère. Un marmay Bras Fusil. Et aujourd’hui, 30 ans plus tard, ce marmay aux origines modestes porte l’écharpe de maire et fera tout, comme chaque membre de son équipe, pour rendre à sa ville ce qu’elle lui a donné. Cette ville qui a prouvé le 28 juin dernier que tout est encore possible quand on se donne les moyens ».
C’est Patrick Lebreton, le maire de Saint-Joseph qui lui a remis son écharpe. Mais l’ancien député n’était pas le seul à avoir fait le déplacement. Didier Robert est également passé rapidement avant de se rendre à l’investiture de Juliana M’Doihoma. Erick Fontaine, élu à Saint-Denis avec Ericka Bareigts, Michel Vergoz, le maire de Sainte-Rose, Olivier Rivière, le maire de Saint-Philippe, le député Jean Hugues Ratenon, Johnny Payet, le maire de la Plaine-des-Palmistes, Jeannick Atchapa, le maire de Bras-Panon, et Stéphane Fouassin, le maire de Salazie, sont tous venus à ce conseil municipal d’installation.
En effet, Patrice Selly se trouve être la clé de voûte des prochaines élections à la Cirest, dont il ne refuse pas l’éventualité d’en assurer la présidence…