Dès sa prise de fonction, Patrice Selly s’est donné pour mission de rencontrer rapidement les présidents des grandes collectivités comme la Région et le Département (une visite avec Cyrille Melchior est prévue dans les prochains jours) pour faire le point sur la situation de la commune mais aussi sur ses projets d’aménagement. Sur ce point, l’édile bénédictin salue les annonces faites par Didier Robert concernant le prolongement de la quatre-voies, « un projet structurant attendu depuis très longtemps par les Bénédictins et les acteurs économiques », explique-t-il.
La zone concernée est comprise entre le giratoire des Plaines et la fin de l’entrée nord de la commune et prévoit l’élargissement de l’actuel pont de la rivière des Marsouins et l’aménagement d’une 2×3 voies (une 2×2 voies dédiée aux voitures et aux bus et une autre dédiée aux piétons et aux transports dits « doux » comme les vélos). Les études ont déjà été lancées et la concertation publique devrait démarrer sous peu. Montant estimé de ces travaux: près de 60 millions d’euros pour une livraison prévue à l’horizon 2025.
Les deux hommes ont également évoqué le cas de l’IRTS et souhaitent le maintien de la structure à Saint-Benoit. « Nous allons travailler avec les services de la Région et de l’IRTS pour faire en sorte qu’un projet stratégique tel qu’il est souhaité par la direction de l’établissement puisse voir le jour le plus rapidement possible », explique Patrice Selly. Ce dernier souhaite notamment la création d’un réel pôle sanitaire sur la commune pour faire de cette dernière un vrai pôle de formation dans les carrières sanitaires, au même titre que Saint-André dans le domaine du numérique avec le campus Epitech. « Nous avons du foncier disponible que nous pouvons mettre à disposition de l’IRTS demain pour construire ce véritable pôle de formation, en synergie avec le GHER, qui est aussi un outil médical important et structurant sur le territoire », indique Patrice Selly.
Le maire de Saint-Benoit et le président de Région ont terminé leur visite sur le site de Béthléem pour un point sur la situation des emplois verts. Les deux hommes, comme l’ensemble des maires et du président du Département vont notamment plaider lundi lors de l’arrivée du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, pour que le dispositif des emplois aidés, et plus spécifiquement celui des emplois verts, bénéficient d’un soutien plus important de la part de l’État. « Aujourd’hui le financement de l’Etat est à 50% alors qu’il était de 75 à 80% il y a quelques années et cela nous (NDLR: les collectivités) a freiné. Ce n’est pas tellement le quota qui est en cause mais bien la part de financement de l’État u’il faut aujourd’hui revoir d’autant plus que nous sommes dans une période de crise sanitaire et nous avons besoin de répondre aux nombreuses demandes de jeunes réunionnais qui souhaitent s’investir dans le domaine de l’embellissement, l’entretien et la propreté de ces sites de notre île », explique Didier Robert.
Pour le président de la collectivité régionale, les séquences de la matinée dans la cité bénédictine « montrent le sérieux, le dynamisme et l’engagement » du nouveau maire de Saint-Benoit. « En quelques séquences ce matin, j’ai pu mesurer cette volonté de Patrice Selly de travailler dans une démarche partenariale. Nous sommes évidemment aux côtés de la municipalité pour accompagner la mise en oeuvre de toute une série de projets et que cette cohérence d’action entre elle et la Région trouve sa pleine mesure », ajoute-t-il.