
En ce début de semaine, une quinzaine de justiciables ont patiemment attendu leur tour afin de rencontrer l'avocat désigné comme administrateur provisoire du cabinet d'un de ses confrères. En arrêt maladie, ce dernier n'est, pour l'instant, plus en mesure de gérer ses dossiers. Bon nombre de ses clients n'ayant plus de nouvelles se demandent quand et comment sera réglée leur affaire.
Car depuis plusieurs semaines, la robe noire de Saint-André est aux abonnés absents. Ses secrétaires successives, indiquant ne pas avoir touché leur salaire, ont porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête pour abus de confiance et travail dissimulé.
Selon nos informations, l'avocat médiatique a été entendu par les policiers de la sûreté départementale à Saint-Denis, ce lundi 22 novembre. Selon les premiers éléments, cette audition, où les versions des protagonistes s'opposent, ne devrait pas donner de suite pénale, ceci n'excluant pas une orientation vers un redressement judiciaire du cabinet.
Des clients inquiets et déçus
Si aucune plainte des clients de ce cabinet n'est parvenue au parquet de Saint-Denis, il semblerait que plusieurs courriers de clients inquiets et déçus soient entre les mains du bâtonnier du barreau dionysien. "Nous sommes sensibles à cette situation ainsi qu'à celle des justiciables", indique Me Guillaume de Géry, qui a proposé à Me Max Lebreton de se pencher sur les dossiers les plus en souffrance.
Ce dernier explique qu'il a accepté "très provisoirement" de traiter les affaires courantes et notamment de régler le conflit latent avec les anciennes employées. Certaines d'entre elles ont par ailleurs entamé une procédure devant le conseil des Prud'hommes."Il y a eu un emballement de difficultés personnelles qui ont conduit mon confrère à faire un burn out. Je l'accompagne dans ce moment difficile et si besoin, je redirige des dossiers vers d'autres conseils. Je veille à ce que les décisions prises dès aujourd'hui soient conformes à la règle", commentait hier Me Max Lebreton, qui officie entre La Réunion et Paris.
Qu'est devenu l'argent récolté pour un recours devant le Conseil d'État ?
Autre épine dans le pied de l'avocat saint-andréen, les relations avec le collectif Réunion Air Liberté. Ce groupe a été créé en mai dernier par deux administratrices qui jugeaient discriminatoire le maintien des motifs impérieux pour les voyageurs qui avaient choisi de ne pas se faire vacciner. Une page Facebook avait été créée. Elle rassemble 4400 personnes dont l'objectif a rapidement été d'entamer une action en justice devant le tribunal administratif afin de contester la mesure.
Les deux femmes s'étaient rapprochées de la robe noire régulièrement présente dans les médias. "Il fallait trouver des mandants, ce qui nous a obligées à travailler entre 12 et 13 heures par jour afin de réunir au moins 1000 personnes pour que la démarche judiciaire ait du poids", détaillent-elles.
Débouté par la juridiction administrative, le groupe décide alors de saisir le Conseil d'État. L'avocat prend l'initiative de l'ouverture d'une cagnotte en ligne afin de récolter environ 11 000 euros pour financer la nouvelle action."C'est lui qui gérait, nous n'étions que des supports. La communication entre nous a dégénéré. Elle est à ce jour totalement coupée. Nous ne savons pas ce qu'il en est de cette procédure et n'avons pas pu donner d'informations à nos donateurs", raconte une des administratrices.
Sollicitée, la robe noire aurait tenu des propos injurieux et proféré des menaces. Une plainte est alors déposée dans une brigade de gendarmerie du sud de l'île, accompagnée de preuves. "J'ai proposé une médiation. Il a refusé ", regrette la plaignante qui dépose alors une seconde plainte auprès de l'ordre des avocats : "Nous avons été entendues et une enquête est en cours".
Des dossiers d'enfants victimes de violences ou d'inceste en attente
Même son de cloche du côté du Collectif Elianna qui défend les enfants victimes de violences, à l'image de la fillette morte sous les coups de son ti père, ce dernier ayant été condamné devant la cour d'assises à 20 ans de réclusion criminelle en mai 2021. La présidente du collectif, ainsi que de Metooinceste974, déplore avoir confié des affaires sensibles au conseil. Ces dossiers seraient au point mort au grand dam des victimes présumées. Plusieurs justiciables auraient confié leur désarroi auprès de l'ordre des avocats du barreau de Saint-Denis. "Nous avons fait appel à un autre avocat pour gérer les témoignages qui nous arrivent", explique la présidente, provoquant la dégradation des relations immortalisée dans des échanges de messages dont la teneur n'est pas acceptable de la part d'un avocat.
Contacté, le bâtonnier du Nord n'a pas souhaité s'exprimer sur d'éventuelles poursuites disciplinaires engagées par le barreau de Saint-Denis.
Contacté à son tour, l'avocat concerné n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
Car depuis plusieurs semaines, la robe noire de Saint-André est aux abonnés absents. Ses secrétaires successives, indiquant ne pas avoir touché leur salaire, ont porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête pour abus de confiance et travail dissimulé.
Selon nos informations, l'avocat médiatique a été entendu par les policiers de la sûreté départementale à Saint-Denis, ce lundi 22 novembre. Selon les premiers éléments, cette audition, où les versions des protagonistes s'opposent, ne devrait pas donner de suite pénale, ceci n'excluant pas une orientation vers un redressement judiciaire du cabinet.
Des clients inquiets et déçus
Si aucune plainte des clients de ce cabinet n'est parvenue au parquet de Saint-Denis, il semblerait que plusieurs courriers de clients inquiets et déçus soient entre les mains du bâtonnier du barreau dionysien. "Nous sommes sensibles à cette situation ainsi qu'à celle des justiciables", indique Me Guillaume de Géry, qui a proposé à Me Max Lebreton de se pencher sur les dossiers les plus en souffrance.
Ce dernier explique qu'il a accepté "très provisoirement" de traiter les affaires courantes et notamment de régler le conflit latent avec les anciennes employées. Certaines d'entre elles ont par ailleurs entamé une procédure devant le conseil des Prud'hommes."Il y a eu un emballement de difficultés personnelles qui ont conduit mon confrère à faire un burn out. Je l'accompagne dans ce moment difficile et si besoin, je redirige des dossiers vers d'autres conseils. Je veille à ce que les décisions prises dès aujourd'hui soient conformes à la règle", commentait hier Me Max Lebreton, qui officie entre La Réunion et Paris.
Qu'est devenu l'argent récolté pour un recours devant le Conseil d'État ?
Autre épine dans le pied de l'avocat saint-andréen, les relations avec le collectif Réunion Air Liberté. Ce groupe a été créé en mai dernier par deux administratrices qui jugeaient discriminatoire le maintien des motifs impérieux pour les voyageurs qui avaient choisi de ne pas se faire vacciner. Une page Facebook avait été créée. Elle rassemble 4400 personnes dont l'objectif a rapidement été d'entamer une action en justice devant le tribunal administratif afin de contester la mesure.
Les deux femmes s'étaient rapprochées de la robe noire régulièrement présente dans les médias. "Il fallait trouver des mandants, ce qui nous a obligées à travailler entre 12 et 13 heures par jour afin de réunir au moins 1000 personnes pour que la démarche judiciaire ait du poids", détaillent-elles.
Débouté par la juridiction administrative, le groupe décide alors de saisir le Conseil d'État. L'avocat prend l'initiative de l'ouverture d'une cagnotte en ligne afin de récolter environ 11 000 euros pour financer la nouvelle action."C'est lui qui gérait, nous n'étions que des supports. La communication entre nous a dégénéré. Elle est à ce jour totalement coupée. Nous ne savons pas ce qu'il en est de cette procédure et n'avons pas pu donner d'informations à nos donateurs", raconte une des administratrices.
Sollicitée, la robe noire aurait tenu des propos injurieux et proféré des menaces. Une plainte est alors déposée dans une brigade de gendarmerie du sud de l'île, accompagnée de preuves. "J'ai proposé une médiation. Il a refusé ", regrette la plaignante qui dépose alors une seconde plainte auprès de l'ordre des avocats : "Nous avons été entendues et une enquête est en cours".
Des dossiers d'enfants victimes de violences ou d'inceste en attente
Même son de cloche du côté du Collectif Elianna qui défend les enfants victimes de violences, à l'image de la fillette morte sous les coups de son ti père, ce dernier ayant été condamné devant la cour d'assises à 20 ans de réclusion criminelle en mai 2021. La présidente du collectif, ainsi que de Metooinceste974, déplore avoir confié des affaires sensibles au conseil. Ces dossiers seraient au point mort au grand dam des victimes présumées. Plusieurs justiciables auraient confié leur désarroi auprès de l'ordre des avocats du barreau de Saint-Denis. "Nous avons fait appel à un autre avocat pour gérer les témoignages qui nous arrivent", explique la présidente, provoquant la dégradation des relations immortalisée dans des échanges de messages dont la teneur n'est pas acceptable de la part d'un avocat.
Contacté, le bâtonnier du Nord n'a pas souhaité s'exprimer sur d'éventuelles poursuites disciplinaires engagées par le barreau de Saint-Denis.
Contacté à son tour, l'avocat concerné n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.