"Ce protocole d'accord est une fumisterie !" Jean-Pierre Lallemand n'y va pas par quatre chemins. Le responsable du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion (SAFPTR) conteste la validité d'un protocole d'accord du 4 septembre 2012, signé par les organisations syndicales, dont le SAFPTR, et par le maire de Saint-André, Eric Fruteau.
Cet accord concerne l'action sociale et la valorisation salariale au sein de la collectivité, avec une participation revue en légère hausse de la ville de Saint André aux frais de la mutuelle santé en fonction du salaire de l'agent et un passage en CDI des "agents de catégorie C justifiant d'une ancienneté d'un an ou plus en CDD".
"Il y a eu disfonctionnement syndical"
Le SAFPTR a donc signé cet accord, par l'un de ses représentants Sully Mardenalom. Problème, pour le syndicat ce dernier n'aurait pas dû signer, bien qu'il soit membre du Comité Technique Paritaire, cette tâche aurait dû revenir à son délégué syndical Karl Malrouck. "Monsieur le maire de Saint-André n'a pas invité Monsieur Malrouck. Le maire s'est montré déloyal vis à vis de son organisation", peste Jean-Pierre Lallemand.
Le responsable reconnait qu'il a y eu "un dysfonctionnement syndical", autrement dit... un gros cafouillage et un manque de communiciation en interne. D'autant que Sully Mardenalom, signataire de l'accord pour le SAFPTR, était absent de la conférence de presse. "Il est mal à l'aise", explique Jean-Pierre Lallemand. "Dans cette affaire, c'est une victime. Je sais ce que c'est d'avoir un maire dans ses pattes. Il a signé par pression", poursuit-il. Il n'y aura donc aucune sanction à l'encontre du signataire, même si "ce document nous met en porte à faux. Juridiquement, on est un peu marrons".
Sur le fond, le SAFPTR soutient "que jamais on aurait pu signer un tel accord", affirme Karl Malrouck. Pourquoi ? "Il est vide ! Notre principal combat concerne les bas salaires. Or, cet accord, c'est zéro ! ". Jean-Pierre Lallemand enchaîne : "A la mairie de Cilaos ou de l'Entre-Deux, nous avons obtenu une revalorisation salariale bien plus importante que celle signée avec la mairie de Saint-André. On exige la renégociation immédiate de ce protocole", déclare le syndicaliste. Sinon, le SAFPTR brandit la menace d'un conflit social. "Si la mairie ne renégocie pas, nous appellerons à la grève du personnel de la mairie", qui compte 1.700 employés communaux.
La mairie Saint-André "très étonnée"
A la mairie de Saint-André, "on est très étonnés", explique Jean-Luc Caro, DGS au sein de la municipilalité. "Sully Mardenalom était habilité à signer. Cela renvoie à un dysfonctionnement interne du SAFPTR. Il n'y a pas de raison que le protocole ne passe pas. Il y a eu un travail et une négociation en interne avec les syndicats". Jean-Luc Caro souligne par ailleurs que "c'est un accord d'action sociale et de valorisation salariale qui coûte 550.000 euros à la collectivité. En tant de crise, ce n'est pas rien." La mairie ne semble pour le moment pas vouloir renégocier cet accord, qui sera présenté "prochainement en conseil municipal".
Cet accord concerne l'action sociale et la valorisation salariale au sein de la collectivité, avec une participation revue en légère hausse de la ville de Saint André aux frais de la mutuelle santé en fonction du salaire de l'agent et un passage en CDI des "agents de catégorie C justifiant d'une ancienneté d'un an ou plus en CDD".
"Il y a eu disfonctionnement syndical"
Le SAFPTR a donc signé cet accord, par l'un de ses représentants Sully Mardenalom. Problème, pour le syndicat ce dernier n'aurait pas dû signer, bien qu'il soit membre du Comité Technique Paritaire, cette tâche aurait dû revenir à son délégué syndical Karl Malrouck. "Monsieur le maire de Saint-André n'a pas invité Monsieur Malrouck. Le maire s'est montré déloyal vis à vis de son organisation", peste Jean-Pierre Lallemand.
Le responsable reconnait qu'il a y eu "un dysfonctionnement syndical", autrement dit... un gros cafouillage et un manque de communiciation en interne. D'autant que Sully Mardenalom, signataire de l'accord pour le SAFPTR, était absent de la conférence de presse. "Il est mal à l'aise", explique Jean-Pierre Lallemand. "Dans cette affaire, c'est une victime. Je sais ce que c'est d'avoir un maire dans ses pattes. Il a signé par pression", poursuit-il. Il n'y aura donc aucune sanction à l'encontre du signataire, même si "ce document nous met en porte à faux. Juridiquement, on est un peu marrons".
Sur le fond, le SAFPTR soutient "que jamais on aurait pu signer un tel accord", affirme Karl Malrouck. Pourquoi ? "Il est vide ! Notre principal combat concerne les bas salaires. Or, cet accord, c'est zéro ! ". Jean-Pierre Lallemand enchaîne : "A la mairie de Cilaos ou de l'Entre-Deux, nous avons obtenu une revalorisation salariale bien plus importante que celle signée avec la mairie de Saint-André. On exige la renégociation immédiate de ce protocole", déclare le syndicaliste. Sinon, le SAFPTR brandit la menace d'un conflit social. "Si la mairie ne renégocie pas, nous appellerons à la grève du personnel de la mairie", qui compte 1.700 employés communaux.
La mairie Saint-André "très étonnée"
A la mairie de Saint-André, "on est très étonnés", explique Jean-Luc Caro, DGS au sein de la municipilalité. "Sully Mardenalom était habilité à signer. Cela renvoie à un dysfonctionnement interne du SAFPTR. Il n'y a pas de raison que le protocole ne passe pas. Il y a eu un travail et une négociation en interne avec les syndicats". Jean-Luc Caro souligne par ailleurs que "c'est un accord d'action sociale et de valorisation salariale qui coûte 550.000 euros à la collectivité. En tant de crise, ce n'est pas rien." La mairie ne semble pour le moment pas vouloir renégocier cet accord, qui sera présenté "prochainement en conseil municipal".