Une scène d’une rare violence s’est tenue mardi à Saint-André ; surtout au vu de l’âge de la victime. À 83 ans, la dame a heureusement été secourue par ses voisins qui ont fait fuir son agresseur. Il s’agissait d’Emmanuelle L. qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce vendredi. À 35 ans, la mère (schizophrène) de cinq enfants – tous placés – a voulu se venger d’une plainte contre elle, déposée par la dame, pour vol.
Soignée efficacement pour ses troubles mentaux, elle a été diagnostiquée responsable de ses actes. Tout commence le 14 juin dernier alors qu’Emmanuelle L. n’a nulle part où dormir. Son frère qui l’accueille habituellement n’est pas en mesure de le faire ce soir-là. La gramoune, qu’elle connaît à peine, lui ouvre alors sa porte. Le lendemain, son sac à main contenant ses cartes bancaires, sa carte vitale et sa pièce d’identité a disparu. La dame porte donc plainte.
De l’eau de javel et du shampoing dans la bouche
Ceci ne plaît manifestement pas à Emmanuelle L. qui se fait déposer chez la victime par un copain. Elle prétend déposer un paquet de cigarettes à la dame mais le laisse dans la voiture… La malheureuse voit donc son bourreau s’introduire chez elle. Elle recevra des coups, notamment au visage avant que la violente ne lui frappe la tête contre un mur à plusieurs reprises. Tenant des ciseaux à la main, elle finit par l’étrangler. Déjà allée beaucoup trop loin, elle ne s’en contente néanmoins pas et entreprend de l’asperger de produit anti-moustique au visage, la brûlant aux yeux.
Malgré les supplications de sa victime, elle ne s’en tiendra pas là. Dans la salle de bain, elle l’allonge par terre, s’assoit sur elle, lui pince le nez et lui verse de l’eau de javel et du shampoing dans la bouche. Tout cela en la menaçant de mort. Une véritable scène de torture.
Les cris de la gramoune alertent les voisins qui viennent à son secours. Emmanuelle L. tente alors de fuir mais est rattrapée par des passants.
Devant le tribunal, sa version paraît entièrement fondée sur des mensonges tant les photos et le rapport médical de la victime sont flagrants. Cette dernière se verra prescrire six jours d’ITT. « C’est elle qui m’a appelée pour me demander des clopes, puis elle m’a enfermée chez elle et m’a attaquée, raconte-t-elle, moi je n’ai fait que me défendre, elle avait de la force ». Avant d’ajouter : « Mais elle reste toujours dans mon cœur ».
Le tribunal la condamne finalement à cinq ans de prison dont un avec sursis.