Frappé d’inéligibilité pour une année le 12 avril dernier, le maire de Saint-André doit arbitrer sa succession en vue des municipales.
Evoquée dans la presse la semaine dernière, la piste d’une continuité familiale en la personne de la femme d’Eric Fruteau est alimentée chaque jour par de nouveaux exemples.
Le dernier épisode susceptible d’appuyer cette version nous est livré par un fin connaisseur de la politique saint-andréenne.
« Eric Fruteau pousse sa femme à se présenter à sa place. Elle commence à apparaître dans les manifestations. Claudy Fruteau, c’est une militante mais il y a des signes qui ne trompent personne ici à Saint-André, d’autant qu’elle était très discrète jusqu’à maintenant », signale cet observateur. Le week-end dernier, le maire est venu avec sa femme lors d’un rassemblement avec les clubs du 3e âge. « Elle est aussi présente lors des réunions en interne », précise-t-il. Assez d’indices pour faire de la compagne du maire une piste réellement envisagée par ce dernier ? Dans un communiqué publié vendredi en guise de réponse à ces rumeurs relayées dans la presse écrite, Eric Fruteau n’a pas levé le doute. « J’entends toutes ces rumeurs. Chacun y va de son scénario y compris la presse dont je respecte la liberté. Je reste fidèle aux valeurs d’honnêteté, d’intégrité, de vérité », a-t-il confié.
Si son inéligibilité ne peut faire l’objet de recours, Eric Fruteau a tout de même porté cette décision sur le bureau de la Cour européenne des Droits de l’Homme. Son principal argument tiendra dans la « rupture d’égalité » consécutive à une décision du juge constitutionnel tombée début avril 2013. A quelques jours près, le maire pouvait se représenter pour un second mandat. Les prochains mois livreront leur vérité sur la solidité de la majorité municipale à l’heure du choix d’un dauphin pour livrer bataille au nom du PLR.