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St-André: Ils font croire à des attouchements et extorquent un praticien

Ils ont préféré régler les choses eux-mêmes plutôt que de se rendre à la police. C’était vraisemblablement la mauvaise décision qui a conduit trois prévenus, un couple et un ami, devant le tribunal correctionnel, ce mardi.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 21 septembre 2021 à 17H35
Petit retour en arrière. Dolly, une St-Andréenne de 29 ans avait fait appel aux services d’un ostéopathe. Mais, selon ses dires, le 22 janvier, ce dernier aurait profité de la consultation pour lui imposer « des attouchements« . La jeune femme en avait finalement parlé à un ami, « car je savais pas à qui me confier« , puis à son compagnon. Ni une, ni deux, le dalon s’était rendu au cabinet et aurait reçu une proposition financière de la part du praticien. « Pourquoi vous n’y êtes pas allé vous-même ? » a cherché à savoir le nouveau président du tribunal correctionnel. « J’avais honte« , a expliqué la prévenue. « Pourquoi ne pas avoir porté plainte ? » a insisté le magistrat. « On ne l’aurait jamais prise« , a imaginé la jeune femme de 29 ans. 
 

« Il proposé  la caisse pour en finir » 
 
D’après le trio, l’ostéopathe aurait alors proposé la caisse (180€) « pour en finir« . Deux heures plus tard, le compagnon de Dolly mis au courant était revenu pour obtenir, toujours selon leurs dires, « des explications« . 
Le ton et les enchères étaient montés…. jusqu’à 25.000€. L’enquête avait cependant montré que les choses ne s’étaient pas déroulées ainsi. L’ostéopathe avait été menacé et, pour se protéger, il avait cédé. 
 
Joutes entre robes noires 
 
À la barre, les trois prévenus très (trop) longuement interrogés se sont montrés confus et contradictoires. À plusieurs reprises, – – ce que l’avocat de la victime, Me Sebastien Navarro, n’a pas manqué de soulever – ils ont dit l’inverse de ce qu’ils avaient individuellement indiqué dans leurs auditions. 
Plusieurs fois, le tribunal a chaviré sous les joutes des quatre avocats. « Ils ont très facilement obtenu une centaine d’euros et ils ont espéré avoir plus », a rappelé le conseil du médecin. 
« Pas d’accord« , a rétorqué l’avocat de la compagne: « Il est venu pour connaître la vérité. Voyant qu’il ne l’obtiendrait pas, les enchères ridicules sont montées. Il est reparti avec une somme dérisoire« . Me Fabian Gorce a cependant reconnu la colère de son client « un comportement normal pour n’importe quel homme à qui sa compagne dit qu’elle a subi d’une agression » ainsi que la contrainte morale imposée au praticien. 
 
Des bandits amateurs 
 
« C’est un trio de bandits amateurs qui s’est inventé une fable à laquelle je ne crois pas », a martelé la représentante de la société proposant des peines comprises entre 8 et 12 mois de prison avec sursis. 
« Ma cliente n’a rien fait. Elle n’est jamais rentrée dans ce cabinet après les faits qu’elle a dénoncés. Elle n’est coupable de rien« , a lancé Me Jean-Jacques Morel, plaidant la relaxe. Même son de cloche du côté de Me Yannick Carlet pour le dalon: « Son malheur c’est d’avoir accepté 180€ », a résumé la robe noire. 
 
Après y avoir réfléchi le tribunal a prononcé de peines allant de 4 à 12 mois avec sursis. L’ostéopathe de St-André a été reconnu victime et devra être indemnisé. 

 

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