Les orientations présentées sont dans la droite lignée des quatre piliers de la mandature dévoilés l’an dernier, explique la municipalité. Afin de faire de Saint-André une ville « économique et attractive », la collectivité compte tout d’abord réviser son Plan local d’urbanisme (PLU), en lien avec la Cirest. La municipalité prévoit la création d’une zone d’activité économique à la Cressonnière et compte relancer l’intercommunalité pour que cette dernière mette en œuvre le projet d’amélioration des ZAE existantes sur le territoire saint-andréen (Grand Canal, Ravine Creuse et celle de la Rue des Métiers), en particulier leur accessibilité, leur éclairage, leur entretien ou encore leur sécurisation. « Nous souhaitons une réadaptation de ces zones économiques qui sont largement sous-dimensionnées par rapport à notre territoire », explique Jean-Marc Péquin.
Cette relance de l’activité économique passera également par la mise en place d’une quarantaine d’écobox (espaces modulaires locatifs) d’ici la fin de la mandature. Deux de ces écobox vont être expérimentés cette année. Objectif : ramener une offre nouvelle à la fois sur les métiers de bouche mais aussi ceux de l’artisanat ou des petits métiers de services.
Redynamiser le centre-ville
Afin de redynamiser son centre-ville, la mairie a recruté un manager de centre-ville et compte par ailleurs lancer un marketplace. À travers une application, le but est d’emmener les commerçants à adopter cet outil digital pour que leurs offres se retrouvent en ligne. Dans cette application, les internautes pourront retrouver aussi les bons plans des commerçants, les informations pour se déplacer et stationner ou encore des jeux-concours. « Nous travaillons avec un prestataire pour avoir un outil adaptable et local. Nous croyons en ces solutions : l’objectif c’est de ne pas oublier les écarts », indique la collectivité.
Cette dernière prévoit également une redynamisation de la zone Andropolis/Cocoteraie « en tenant compte des déplacements doux, des besoins en stationnement et de la problématique pluviale ».
Afin de faire de la capitale économique de l’Est une ville verte et durable, la municipalité va injecter pas moins de 12 millions d’euros sur la table. Ils serviront notamment à l’achat de mini-balayeuses aspiratrices électriques mais aussi à l’amélioration de la propreté urbaine et à l’entretien des voiries communales les plus détériorées « dès cette année », assure la mairie, sans oublier la réfection des points lumineux de la ville.
« De l’affichage »
Sur le volet « Saint-André ville solidaire », la commune va investir la somme de 13 millions d’euros. Après l’adoption de son Projet éducatif de territoire (PEdT) en février dernier, la commune va proposer dans les écoles des ateliers ludiques lors des pauses méridiennes, des activités pédagogiques au sein d’un « Plan mercredi » et étendre l’offre périscolaire avant et après la classe. Des travaux sont prévus concernant la cuisine centrale et ses annexes. Au niveau sportif, plusieurs quartiers de la ville seront concernés par des travaux de rénovation ou de modernisation de leurs équipements sportifs : installation d’un mur d’escalade aux normes internationales d’ici la rentrée scolaire 2022 au gymnase Bédier, création d’une aire de street-workout à la Rivière du Mât les Bas ou encore création d’un plateau sportif dans le secteur de Fayard.
Pour l’opposition et son chef de file Jean-Marie Virapoullé, les projets présentés ressemblent fort à s’y méprendre à un « catalogue » de mesures. « On est dans l’affichage. On constate aussi bien sur le budget principal que sur ses annexes, que vous avez pour ambition de dépenser plus de 200 millions d’euros sur 6 ans, c’est louable mais pas réaliste », déplore JMV, qui ajoute au passage que « l’essentiel » des grands projets énoncés comme la réfection de l’éclairage public ou encore le NPNRU « ont été lancés par l’ancienne majorité ».