Les 123 migrants sont toujours hébergés au gymnase Nelson Mandela de Sainte-Marie – qui fait office de zone d’accueil – sous la surveillance des gendarmes. Ce lundi matin, une rencontre a été organisée par la préfecture, à la demande des médias.
Un des migrants ayant embarqué avec sa femme et sa fille de 6 ans témoigne. Ils auraient passé 17 jours sur le bateau, au départ de l’Indonésie. Il est également revenu sur les problèmes rencontrés au Sri-Lanka et en Indonésie, expliquant être également passé par la Malaisie. Le Sri-Lankais se dit à la recherche « d’une meilleure vie » et de « liberté » et confie « avoir peur », énumérant les problèmes de pauvreté rencontrés dans son pays d’origine.
« Nous avons besoin de soins médicaux. Des personnes ont des problèmes de santé, des problèmes cardiaques. Des enfants ont des vomissements », confie-t-il, indiquant avoir passé plusieurs jours sans eau et sans nourriture à bord du navire. Un médecin est attendu ce mardi pour procéder aux examens.
Pour rappel, les 123 migrants, tous tamouls, ont fait une demande d’asile. Ils pourront rester encore quelques heures en zone d’accueil avant de passer devant un JLD. La procédure d’un retour à la frontière s’annonce longue vu leur nombre conséquent.
Trois membres de l’équipage, des Indonésiens, ont par ailleurs été placés en garde à vue. Ils seraient soupçonnés d’avoir participé à un trafic d’êtres humains. Le bateau serait parti du Sri-Lanka, serait passé par l’Indonésie, et aurait d’abord fait route vers l’Australie avant de mettre le cap sur La Réunion.
Regis Labrousse sur place
