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Sport à La Réunion : Comment les pratiques ont-elles évolué ?

Une enquête régionale sur la pratique des activités physiques et sportives menée par l'Université de La Réunion et la collectivité régionale révèle le rapport des Réunionnais au sport. Cette étude démontre que 81 % des habitants de l'île pratiquent au moins une activité physique. Si le nombre de pratiquants est en augmentation, ce sont surtout les comportements et motivations qui ont évolué au fil du temps.

Ecrit par 1776023 – le dimanche 28 mai 2023 à 05H43

Comme de nombreux secteurs, la pratique des activités physiques et sportives (APS) est souvent tributaire des décideurs politiques et des institutions. Les pratiquants doivent souvent composer avec les structures et offres de services présentes dans leur secteur.

Afin de mieux comprendre ces nouveaux comportements et cerner la spécificité du territoire en vue d’engager de nouvelles politiques, la Région Réunion a sollicité l’Université pour reproduire l’enquête nationale sur la pratique physique et sportive dans le département. Les résultats démontrent un changement dans la pratique du sport sur l’île.

La Réunion est devenue accro au sport

L’information principale de cette enquête confirme une augmentation massive de la pratique des APS par les Réunionnais. Ainsi, près de 81 % des personnes de 15 ans et plus interrogées ont affirmé avoir pratiqué une activité sportive au cours des 12 derniers mois, ce qui représente 535.000 personnes.

Un engouement qui se confirme dans la régularité de ces APS. 73 % des personnes interrogées indiquent pratiquer une activité physique plus d’une fois par semaine, 10 % une fois par semaine et 17 % moins d’une fois par semaine.

À noter que des usages tels que se rendre au travail à vélo ou nager dans le lagon sont considérés comme des APS.

La performance n’est plus la panacée

Si pendant très longtemps, faire du sport était assimilé à une inscription en club pour faire de la compétition, la donne a largement changé. Aujourd’hui, la pratique d’une APS est principalement liée à la recherche de santé et de bien-être.

76 % des personnes interrogées affirment avoir une motivation de santé et 73 % pour le bien-être. 65 % des sondés affirment pratiquer une APS pour le plaisir et l’amusement. 60 % des personnes pratiquent pour l’entretien physique et 59 % sont motivées par le contact avec la nature.

Parmi les motivations les plus faibles, on retrouve la recherche d’aventure (31 %), la compétition (9 %) et le risque (6 %).

Le sport en club n’attire plus

L’une des grandes informations de cette enquête concerne les lieux de pratique des APS. 77 % des pratiquants affirment ne pas être inscrits dans une structure sportive, une association ou un club commercial. Seuls 23 % des pratiquants sont affiliés à une structure sportive et seulement 11 % sont titulaires d’une licence sportive.

Cette faible affiliation se retrouve chez tous les usagers, quel que soit leur niveau de pratique régulière. 27 % des pratiquants intensifs, 24 % des pratiquants réguliers et 12 % des pratiquants non-intensifs déclarent pratiquer une activité dans une structure sportive. Dans le même ordre d’idées, seulement 26 % des pratiquants ont été encadrés par un professionnel au cours des 12 derniers mois.

Enfin, la pratique dans une structure sportive est majoritairement masculine puisque 72 % des licenciés sont des hommes. Néanmoins, l’écart de pratique d’une APS entre les hommes (86 %) et les femmes (76 %) se réduit progressivement.

L’hégémonie des activités de marche

Si la pratique des APS augmente alors que les affiliations dans des structures sportives diminuent, c’est parce que les sports les plus pratiqués sont auto-organisés. La marche/balade représente 53 % de la pratique déclarée, la randonnée pédestre (29 %), le vélo/cyclisme (15 %) et le jogging/running (13 %).

La première activité se pratiquant dans une structure sportive arrive en 5e position avec la musculation (13 %). Elle est suivie par d’autres activités sans structure comme la baignade dans le lagon (11 %), le VTT (9 %) et la marche athlétique (9 %).

Le premier sport collectif est le football, qui se classe en 9e position, mais un tiers des pratiquants indiquent jouer uniquement pendant les vacances.

Chaque micro-région a ses spécificités

L’étude a également permis de montrer que les comportements diffèrent selon la micro-région. Le nord est la région qui compte le plus d’inscrits dans une structure sportive (29 %), tandis que l’est compte le moins de pratiquants affiliés à une structure (21 %).

Les APS les plus pratiquées varient également selon la micro-région. Dans le nord, les APS ayant le plus d’adeptes sont le yoga (37 %), le VTT (35 %) et l’accrobranche (35 %).

Dans l’est, le football arrive en tête (20 %), suivi du basketball (19 %) et de la marche athlétique (17 %). Le football est également en première position dans l’ouest (32 %), suivi de la relaxation (31 %) et du badminton (28 %).

Dans le sud, la pétanque est l’APS la plus citée (46 %), devant la baignade en lagon (38 %) et le cardio-training (38 %).

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