Très bien ! Parlons donc de notre intellectuel local Jean-Hugues Savigny, qui s’érige en grand moralisateur et donneur de leçons en tout genre, dont l’hypocrisie saute à nos yeux dès la lecture du titre de son article : « Petit message amical à Melle Miranville« .
Souvenons-nous, le socialiste Jean-Hugues Savigny fut un féroce opposant à Roland Robert. Le 18 mai 2001, il déposait une plainte au sujet d’un échange de terrains entre la commune de la Possession et les consorts Pongérard. L’échange portait sur des terrains communaux au lieu-dit « Ravine Baltazar » contre des terrains à la Ravine à Malheur.
Savigny prétendait :
– que cet échange avait pour but officiel de faire des équipements administratifs à la Ravine à Malheur mais que la commune n’a ensuite rien fait ;
– que les parcelles cédées aux consorts Pongérard à la Ravine Baltazar se sont trouvées intégrées à une ZAC (la ZAC Moulin Joli) permettant de réaliser une opération immobilière concrétisée par un permis de lotir accordé le 27 avril 2000.
La plainte de Savigny avait donc pour but de faire condamner le maire et ses proches.
Lors du conseil municipal très mouvementé du 19 mai 2005, les amis socialistes de Savigny (qui étaient dans la majorité à l’époque) décidaient de quitter le navire piloté par Roland Robert. Ils évoquaient publiquement de graves problèmes de transparence concernant le financement des associations… Peu de gens le savent : la commune avait déjà été condamnée à deux reprises en mai 2002 et avril 2004 pour ce motif. C’est à cette occasion que Savigny flingua (politiquement) en plein conseil municipal son ami Roland Lallemand, un concurrent gênant dans le parti socialiste.
Alors qu’il était l’auteur de la plainte contre certains élus (dont le maire) et que le jugement en appel n’était pas encore rendu, Savigny a entamé sans complexe son rapprochement avec Roland Robert.
Il fut récompensé par un miracle municipal le 25 juin 2006 : les portes du TCO lui ont été grandes ouvertes.
La suite, tout le monde la connaît. En habile courtisan et pour avoir liquidé ses anciens camarades socialistes qui devenaient gênants pour le maire, Jean Hugues Savigny a pris rapidement du galon pour être à ce jour l’adjoint délégué aux affaires financières.
Au lieu de sermonner Vanessa Miranville, compte tenu de l’honorifique fonction d’argentier que le maire lui a confiée, M Savigny devrait plutôt « éclairer les administrés » sur les troublantes affaires que nous révélons et justifier les diverses dépenses somptuaires de la commune, afin d’éviter à la collectivité d’être « trompée par des charlatans« , tout en tenant compte des conclusions des rapports de la Chambre Régionale des Comptes.
Jean Paul FOIS