Alors que la direction soupçonne des vols, Yannis Animoutou, délégué syndical CFDT, assure : « Le chef de dépôt nous avait laissé nettoyer le dépôt. Il y avait des produits destockés à jeter dans la benne, il nous a dit de prendre. Les camarades ont pris et ensuite ils ont été accusés à tort de voler ».
Les grévistes réclament de rencontrer la direction. « Si on laisse passer, c’est une injustice (…). La direction veut nous écraser, elle ne veut pas venir discuter avec le band créole. On était témoin, on a vu, on ne peut pas laisser faire ça. Nou lé pas plus, nou lé pas moin ».
De son côté, la direction juge le mouvement « totalement illégitime ». « Les sanctions n’ont pas encore été prises, une enquête interne est en cours », fait savoir Jean-François Noël, le directeur, pour qui cette grève est « la seule carte à jouer pour ceux qui ont été pris en flagrant-délit le 26 avril dernier ».
« Nous avons des images de vidéo-surveillance sur lesquelles ont voit ces personnes prendre de la marchandise, notamment des tables et des chaises. Cette marchandise n’était pas destinée à être jetée. Ils ont aussi fait entrer une personne inconnue à l’entreprise, qui a refusé de décliner son identité ». Les résultats de l’enquête interne devraient tomber en fin de semaine.
Rajeev Floricourt sur place