La défense du sénateur-maire PS de Clamart, Philippe Kaltenbach, soupçonné d’avoir monnayé l’attribution d’un logement social, est affaiblie par l’authentification récente d’une vidéo qui le montre recevant de l’argent liquide, a-t-on appris, samedi 14 juillet, de source proche de l’enquête.
« Les enquêteurs ont désormais la certitude que la vidéo n’a pas été trafiquée et n’a pas fait l’objet d’un montage à l’issue d’un examen technique », a expliqué cette source à l’AFP. Mi-février, une information judiciaire pour corruption active, complicité et recel de ce délit avait été ouverte à Nanterre.
« Je maintiens que les vidéos ne sont pas fiables et qu’il est indispensable qu’un expert présentant les garanties d’indépendance et de compétences requises puisse les expertiser », a déclaré Philippe Kaltenbach, rappelant qu’une expertise, diligentée à sa demande, avait pointé des « zones d’ombre ».
Ces soupçons avaient été portés, il y a plus d’un an, à la connaissance du procureur de Nanterre par Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (commune voisine de Clamart), connu pour entretenir des rapports conflictuels avec M. Kaltenbach. Une enquête préliminaire avait alors été ouverte, notamment sur la base d’une vidéo réalisée à l’insu du sénateur-maire de Clamart (Hauts-de-Seine) par un de ses anciens adjoints et mise en ligne sur les réseaux de partage de vidéos.
Dans cette vidéo, on voit M. Kaltenbach recevoir, dans son bureau, 1 000 euros d’argent liquide d’un ancien adjoint. Pendant la remise de fonds, M. Kaltenbach et son interlocuteur discutent de ce qui semble être l’attribution d’un logement à un tiers, sans que rien ne permette formellement d’établir un lien entre cet échange d’argent liquide et cette conversation.
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