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Sorti de prison pour agression sexuelle, il reprend 5 ans pour violences

Un homme de 52 ans comparaissait pour des faits de violences, violences sur conjoint et menaces de mort. Ces trois séries de faits se sont produites entre décembre 2022 et le 26 février dernier à Saint-Benoit.

Ecrit par 1167938 – le vendredi 31 mars 2023 à 09H42

Jean-Louis A. est en détention provisoire depuis le 28 février dernier. Il a préféré demander un délai pour préparer sa défense lors de l’audience de comparution immédiate du même jour. Revenu devant le tribunal ce 29 mars, il doit s’expliquer sur trois faits bien distincts.

Le 10 décembre, alors qu’il est fortement alcoolisé, il porte au moins deux coups de sabre à un dalon suite à un ralé-poussé. La victime est légèrement blessée et il s’en sort par miracle avec une convocation en juin devant le tribunal. Le 15 février, encore en état d’ivresse, il menace de mort sa compagne avec laquelle il est depuis 30 ans. Une fois de plus, il est juste convoqué devant le tribunal en novembre. 

Pour les faits du 26 février, cette fois il lève la main sur sa compagne à plusieurs reprises. Il est encore fortement alcoolisé au point qu’il est impossible de prendre le moindre relevé tant il est agressif. Le parquet décide alors de le faire comparaitre en comparution immédiate pour l’ensemble des faits.

À la barre, il reconnait partiellement, avec une tendance certaine à la minimisation. Pour les coups de sabre, certes il a été poussé à terre. Pour autant, il part puis revient avec l’arme et porte deux coups à son agresseur. Pour les menaces de mort, « il n’y a pas eu de menaces, rien ce jour-là« , assure-t-il. 

« Je l’ai heurtée avec mon avant-bras, c’est l’armoire, ça arrive« 

Le summum est l’explication des coups portés à sa compagne : « j’étais en train d’ouvrir l’armoire quand elle est passée derrière moi. Je l’ai heurtée avec mon avant-bras, c’est l’armoire, ça arrive« , indique-t-il, gestes à l’appui, au président. « Ce que je comprends, c’est que vous dites toujours la vérité et que tous les autres mentent« , tance la présidente qui doit élever la voix pour faire cesser sa logorrhée. Ce qui pose réellement problème au tribunal, c’est le casier du prévenu : 20 mentions à son actif dont un viol correctionnalisé sur sa fille mineur de moins de 15 ans où il a écopé de 8 ans de détention. Il est sorti de prison en 2021. 

« C’est plus le même depuis qu’il est sorti de prison, il a un blocage dans sa tête, il est malade. Il a besoin d’être suivi par un psychologue. On était dans la chambre et il m’a mis deux coups de poings dans le visage« , atteste la compagne à la barre, mimant la scène à la présidente. « Mi gagne plus« , conclut la victime, blessée à la lèvre et à l’arcade. « Trop de mensonges, c’est pour ça que je ne vais pas bien« , répond le prévenu au tribunal. 

« Tout le monde a peur de lui, je suis particulièrement inquiète »

« Il y a trois scènes rapprochées où à chaque fois, il y a des témoins et des certificats médicaux qui confirment les faits« , enfonce la procureure. « Il y a une répétition des faits malgré ses 20 mentions. Qu’est-ce qui va pouvoir l’arrêter à part la détention ? Il y a des violences et de l’alcoolisme chronique mais surtout, aucune remise en cause. Tout le monde a peur de lui, je suis particulièrement inquiète« , fustige le parquet qui requiert une peine de 4 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire et le maintien en détention. 

« Il n’y a pas de discussion sur la matérialité des faits« , répond la défense. « Le parquet met en avant son passif de délinquant et ses peines de prison pour seule réponse mais cela n’a pas fonctionné jusqu’ici. Que faire ? Il faut une peine utile et adaptée, il faut l’aider pour son alcoolisme. Il n’y a pas de soucis quand il ne boit pas« , plaide la robe noire. Invité à s’exprimer avant la délibération, le prévenu lance avec véhémence : « Je bois un peu, mais attention, je ne suis pas malade« . 

Le tribunal condamne le prévenu à 5 ans de détention dont 1 an de sursis probatoire, prononce le maintien en détention et des interdictions de contact, de paraitre au domicile de la victime, des obligations de soins et de travail. Le tribunal le condamne à verser 1000€ de dommages à sa compagne, ce qui met le prévenu hors de lui : « Je vais pas aller travailler pour elle, c’est hors de question », lance-t-il au tribunal avant de refuser de signer ses obligations liées au sursis probatoire qui court sur 3 années après sa sortie de prison. 

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