C’est parce qu’il s’est senti floué, pieds et poing liés, mais osant afficher sa colère, que cet agent de médiation s’est enchaîné mercredi dernier devant le siège de la Civis.
Embauché en février en contrat PEC, le jeune homme, grand gaillard, n’a pu se résoudre à quitter son poste d’agent de médiation au siège de la Civis à Pierrefonds pour sa nouvelle affectation, le centre funéraire.
» J’ai été remarqué pour mon action auprès des jeunes durant les Gilets jaunes », affirme-t-il. Une fois au sein de l’intercommunalité, il dit également avoir évité à plusieurs reprises que des situations dégénèrent. Pourtant, le 17 avril, la décision tombe, par courrier sa hiérarchie lui signifie qu’il doit prendre son poste au centre funéraire. Un poste qu’il se refuse à accepter en raison de sa religion mais aussi parce qu’il y voit une punition.
Par son action mercredi dernier, cet agent de médiation souhaite dénoncer des conditions dégradées au sein de la collectivité. « Début mars, des jeunes déterminés sont venus demander à rencontrer le président. Un sms leur a été envoyé pour confirmer qu’il était bien dans son bureau. Pour le président, c’est moi qui aurait averti ces jeunes mais c’est faux », s’insurge le jeune homme. « On nous prend pour des pions qu’on déplace à la moindre erreur ou rumeur parce que nous sommes des petits, des gens sans rien face à des personnes qui se croient tout permis parce qu’ils ont les cartes en main », dénonce-t-il.
Contactée, la Civis n’a souhaité faire aucune déclaration sur sa gestion du personnel.
Finalement sous contrat jusqu’en janvier prochain, l’agent de médiation, amer, a pris son poste ce jeudi matin au centre funéraire.