Les maux de dents font partie des douleurs les plus difficiles à supporter. Pour en venir à bout, l’île dispose de 606 dentistes, soit 68 dentistes/100 000 habitants, un taux moyen qui reste supérieur à la moyenne dans l’Hexagone (66/100.000 en France métropolitaine).
Les praticiens sont répartis inégalement sur le territoire. Parmi eux, un nombre important de praticiens de passage.
Des carnets de rendez-vous qui s’allongent
Les cabinets sont forcément plus nombreux dans les grandes villes tandis que parmi les communes les moins dotées, on retrouve Salazie, Cilaos, La Plaine des Palmistes, Sainte-Rose ou encore Saint-Philippe. Dans certaines zones géographiques, difficile d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste en-deçà d’un délai allant d’un à trois mois.
À ce retard s'ajoute la fermeture des cabinets dentaires durant le confinement, ce qui a provoqué une vague de retard de soins et une pression sur les cabinets dentaires qui perdure. “Depuis le confinement, on n'a jamais rattrapé le retard imposé. Globalement, depuis le confinement et avec les mesures qui nous sont imposées (...), ça ralentit un peu la capacité d’absorption de la demande", explique le Dr David Mardenalom, chirurgien-dentiste, président du l’URPS dentaire et membre du Conseil de l'Ordre départemental des dentistes.
Le dispositif "reste à charge 0" de certains produits dits "100 % Santé" a par ailleurs entraîné “une augmentation de la consommation de certains soins dentaires”, constate le président du l’URPS dentaire.
Ne surtout pas attendre l’urgence pour consulter
Autre facteur qui vient encombrer les fauteuils des praticiens, un changement de comportement de la clientèle. Les patients ont de plus en plus tendance à recourir à des consultations d’urgence, une situation qui pourrait être liée à la peur du Covid-19 ou à la crainte de contraintes quant au dispositif d’accueil. Pourtant, l’accueil chez le dentiste n’est pas soumis au test Covid-19, ni au pass sanitaire.
“En cabinet, de plus en plus chez les patients, on voit des choses qui auraient pu être traitées bien plus tôt”. Ces cas d’urgence ne peuvent être que difficilement absorbés par les cabinets dont les carnets de rendez-vous s’allongent.
En cas d’urgence dentaire, c'est-à-dire d’une carie profonde, d’une grosse infection ou d’un traumatisme, la première chose à faire est de contacter votre dentiste traitant, explique le dentiste. L’hôpital est le dernier recours, d’autant plus que le CHU ne dispose pas de service dentaire d'urgence, mais d’un service de stomatologie.
Plus globalement, pour désengorger les cabinets dentaires, il convient de consulter régulièrement, sans attendre que la douleur soit là.
La conjoncture de ces différents facteurs contribue depuis plusieurs mois à remplir les cabinets, notamment dans les zones les moins dotées.
“Si rien n’est fait, on peut arriver à un problème dans les mois ou les années à venir”, alerte le Dr David Mardenalom.
Pour le chirurgien-dentiste, il y a un besoin d’appeler les patients à effectuer des consultations préventives et un gros effort à faire administrativement pour fluidifier l’installation et la venue des nouveaux praticiens.
Les praticiens sont répartis inégalement sur le territoire. Parmi eux, un nombre important de praticiens de passage.
Des carnets de rendez-vous qui s’allongent
Les cabinets sont forcément plus nombreux dans les grandes villes tandis que parmi les communes les moins dotées, on retrouve Salazie, Cilaos, La Plaine des Palmistes, Sainte-Rose ou encore Saint-Philippe. Dans certaines zones géographiques, difficile d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste en-deçà d’un délai allant d’un à trois mois.
À ce retard s'ajoute la fermeture des cabinets dentaires durant le confinement, ce qui a provoqué une vague de retard de soins et une pression sur les cabinets dentaires qui perdure. “Depuis le confinement, on n'a jamais rattrapé le retard imposé. Globalement, depuis le confinement et avec les mesures qui nous sont imposées (...), ça ralentit un peu la capacité d’absorption de la demande", explique le Dr David Mardenalom, chirurgien-dentiste, président du l’URPS dentaire et membre du Conseil de l'Ordre départemental des dentistes.
Le dispositif "reste à charge 0" de certains produits dits "100 % Santé" a par ailleurs entraîné “une augmentation de la consommation de certains soins dentaires”, constate le président du l’URPS dentaire.
Ne surtout pas attendre l’urgence pour consulter
Autre facteur qui vient encombrer les fauteuils des praticiens, un changement de comportement de la clientèle. Les patients ont de plus en plus tendance à recourir à des consultations d’urgence, une situation qui pourrait être liée à la peur du Covid-19 ou à la crainte de contraintes quant au dispositif d’accueil. Pourtant, l’accueil chez le dentiste n’est pas soumis au test Covid-19, ni au pass sanitaire.
“En cabinet, de plus en plus chez les patients, on voit des choses qui auraient pu être traitées bien plus tôt”. Ces cas d’urgence ne peuvent être que difficilement absorbés par les cabinets dont les carnets de rendez-vous s’allongent.
En cas d’urgence dentaire, c'est-à-dire d’une carie profonde, d’une grosse infection ou d’un traumatisme, la première chose à faire est de contacter votre dentiste traitant, explique le dentiste. L’hôpital est le dernier recours, d’autant plus que le CHU ne dispose pas de service dentaire d'urgence, mais d’un service de stomatologie.
Plus globalement, pour désengorger les cabinets dentaires, il convient de consulter régulièrement, sans attendre que la douleur soit là.
La conjoncture de ces différents facteurs contribue depuis plusieurs mois à remplir les cabinets, notamment dans les zones les moins dotées.
“Si rien n’est fait, on peut arriver à un problème dans les mois ou les années à venir”, alerte le Dr David Mardenalom.
Pour le chirurgien-dentiste, il y a un besoin d’appeler les patients à effectuer des consultations préventives et un gros effort à faire administrativement pour fluidifier l’installation et la venue des nouveaux praticiens.