
L’ancien directeur général par intérim de la Sodegis aujourd’hui excerçant dans la grande distribution a agacé par son absence autant la partie civile que le parquet. Par deux fois, le procès a été renvoyé et des questions resteront donc sans réponse.
Les faits reprochés se déroulent alors que l’ambiance au sein de la Sodegis est délétère et ne cesse de se détériorer.
Ils commencent pour la victime, chargé d’opération, quand elle dénonce des créances à une entreprise dont le gérant est le beau-père du président de l’époque à la Sodegis, Bachil Valy. Le chargé d’opérations aurait par la suite été discrédité, incriminé ou encore déplacé en 2014 dans un bureau vide à Saint-Paul alors que le siège de la Sodegis se trouvait encore à l’Etang Salé.
Patrick Corré, dans le cadre de l’opération Poker d’As, aurait reproché au salarié le détournement de 600.000 euros à des fins personnelles. "On m’a demandé de justifier ce différentiel de trésorerie alors que je n’avais plus accès aux documents", expliquait hier le salarié devant le prétoire. Patrick Corré aurait également demandé à d’autres salariés de monter un dossier sur le chargé d’opérations dans le but de le licencier sans y parvenir.
Neuf personnes ont été entendues dans ce dossier, dont des membres du comité de direction qui sont liés par des liens d’amitié ou d’intérêt, ont fait valoir les parties civiles. Ces dernières ont également rappelé les liens étroits qui existent entre l’ancien directeur Aservadompoulé et sa collaboratrice. Les témoins ont reconnu à minima les "relations professionnelles rugueuses" du directeur des affaires financières puis directeur général par intérim mais n’ont pas constaté de faits de harcèlement moral contre la victime en particulier.
Les faits reprochés se déroulent alors que l’ambiance au sein de la Sodegis est délétère et ne cesse de se détériorer.
Ils commencent pour la victime, chargé d’opération, quand elle dénonce des créances à une entreprise dont le gérant est le beau-père du président de l’époque à la Sodegis, Bachil Valy. Le chargé d’opérations aurait par la suite été discrédité, incriminé ou encore déplacé en 2014 dans un bureau vide à Saint-Paul alors que le siège de la Sodegis se trouvait encore à l’Etang Salé.
Patrick Corré, dans le cadre de l’opération Poker d’As, aurait reproché au salarié le détournement de 600.000 euros à des fins personnelles. "On m’a demandé de justifier ce différentiel de trésorerie alors que je n’avais plus accès aux documents", expliquait hier le salarié devant le prétoire. Patrick Corré aurait également demandé à d’autres salariés de monter un dossier sur le chargé d’opérations dans le but de le licencier sans y parvenir.
Neuf personnes ont été entendues dans ce dossier, dont des membres du comité de direction qui sont liés par des liens d’amitié ou d’intérêt, ont fait valoir les parties civiles. Ces dernières ont également rappelé les liens étroits qui existent entre l’ancien directeur Aservadompoulé et sa collaboratrice. Les témoins ont reconnu à minima les "relations professionnelles rugueuses" du directeur des affaires financières puis directeur général par intérim mais n’ont pas constaté de faits de harcèlement moral contre la victime en particulier.
La gérance de la Sodegis pointée du doigt
Me Jérome Maillot, en soutien du salarié syndiqué UR 974, a rappelé le contexte dans lequel s’insère ces affaires de harcèlement. En effet, la procédure judiciaire pour abus de biens sociaux et favoritisme, notamment à l’encontre de Phillipe Asservadompoulé, est prévue pour le 14 octobre prochain. "On interviendra autant de fois qu’il faudra pour faire comprendre aux patrons que les salariés ne sont pas des punching ball", a-t-il assuré.
"15 millions de déficit sous la gérance Asservadompoullé/Corré alors qu’ils étaient censés faire du logement social avec les deniers publics", a pointé Me Thierry Gangate. Si son client a sauvé sa tête c’est parce qu’il a eu le réflexe de faire des doubles des moindres documents, a souligné l’avocat de la victime. Ces pressions ont eu des conséquences sur le moral, la psyché et la vie sexuelle de son client. Pour ces préjudices, la robe noire a demandé un total de 9000 euros de provision. Pour le reste, un renvoi sur intérêt civil a été demandé.
La vice-procureur Simona Pavel a considéré que "la ligne rouge" a été franchie. "Ce mode de management doit être dénoncé". 6 mois de prison avec sursis probatoire durant 24 mois mais aussi l’obligation de payer les dommages et intérêts de 8000 euros dont 5000 avec sursis et 3 ans d'inéligibilité ont été requis.
"On ne juge pas un caractère, un homme froid mais des faits", a rétorqué la défense de Patrick Corré, Me François Avril, également conseil de Philippe Asservadompoulé relaxé pour les faits de harcèlement et de discrimination, informe-t-il.
Le délibéré est attendu pour le 2 septembre.
SUR LE SUJET :
L'ancien directeur de la Sodegis poursuivi pour discrimination syndicale et harcèlement moral
Sodegis: Patrick Corré nommé directeur général par intérim
L'ex-directeur de la Sodegis, sa collaboratrice, l'avocat parisien et son gendre devant la justice
Me Jérome Maillot, en soutien du salarié syndiqué UR 974, a rappelé le contexte dans lequel s’insère ces affaires de harcèlement. En effet, la procédure judiciaire pour abus de biens sociaux et favoritisme, notamment à l’encontre de Phillipe Asservadompoulé, est prévue pour le 14 octobre prochain. "On interviendra autant de fois qu’il faudra pour faire comprendre aux patrons que les salariés ne sont pas des punching ball", a-t-il assuré.
"15 millions de déficit sous la gérance Asservadompoullé/Corré alors qu’ils étaient censés faire du logement social avec les deniers publics", a pointé Me Thierry Gangate. Si son client a sauvé sa tête c’est parce qu’il a eu le réflexe de faire des doubles des moindres documents, a souligné l’avocat de la victime. Ces pressions ont eu des conséquences sur le moral, la psyché et la vie sexuelle de son client. Pour ces préjudices, la robe noire a demandé un total de 9000 euros de provision. Pour le reste, un renvoi sur intérêt civil a été demandé.
La vice-procureur Simona Pavel a considéré que "la ligne rouge" a été franchie. "Ce mode de management doit être dénoncé". 6 mois de prison avec sursis probatoire durant 24 mois mais aussi l’obligation de payer les dommages et intérêts de 8000 euros dont 5000 avec sursis et 3 ans d'inéligibilité ont été requis.
"On ne juge pas un caractère, un homme froid mais des faits", a rétorqué la défense de Patrick Corré, Me François Avril, également conseil de Philippe Asservadompoulé relaxé pour les faits de harcèlement et de discrimination, informe-t-il.
Le délibéré est attendu pour le 2 septembre.
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