

Le Premier ministre, François Fillon, a écarté l'idée d'un coup de pouce au Smic au-delà de l'inflation, dans une interview accordée au journal Nice-Matin. "Aujourd'hui ce serait une faute économique. Cela écraserait la hiérarchie des salaires et induirait une augmentation du coût du travail et donc du chômage", explique François Fillon.
"Avant 2000, le coût du travail des produits fabriqués en France était en moyenne 15% moins cher qu'en Allemagne (…) Depuis les 35 heures, cet avantage a été perdu et dans certains secteurs comme l'agriculture et les services, on est en train de dépasser l'Allemagne", précise-t-il.
Depuis que Nicolas Sarkozy est au pouvoir, il n'y a eu aucun "coup de pouce" au Smic lors des différentes revalorisations. De son côté le syndicat CGT indique qu'il souhaiterait que le Smic soit à 1.700 euros brut par mois pour faire face à l'inflation et aux dépenses contraintes comme le carburant, le chauffage et les loyers pour les ménages.
François Fillon a également réagi sur la possibilité du gouvernement à limiter la rémunération "exorbitante" dans certaines entreprises, même s'il ne croit pas à la réglementation des salaires, le Premier ministre "réfléchit" à surtaxer les entreprises qui "délivrent des rémunérations exorbitantes".
"Les entreprises devraient être attentives à ce débat qui s'ouvre. Le mieux serait qu'elles se régulent elles-mêmes. Si elles ne le font pas, nous serons obligés d'intervenir", conclut-il.