La revalorisation du Smic est liée à l’inflation, mais elle n’interviendra pas habituellement au mois de juillet, les prix à la consommation sont restés pratiquement stables au mois de mai selon l’Insee, mais elle interviendra au mois d’août selon le ministère du Travail et de l’Emploi.
Le Premier ministre, François Fillon, a écarté l’idée d’un coup de pouce au Smic au-delà de l’inflation, dans une interview accordée au journal Nice-Matin. « i[Aujourd’hui ce serait une faute économique. Cela écraserait la hiérarchie des salaires et induirait une augmentation du coût du travail et donc du chômage]i », explique François Fillon.
« i[Avant 2000, le coût du travail des produits fabriqués en France était en moyenne 15% moins cher qu’en Allemagne (…) Depuis les 35 heures, cet avantage a été perdu et dans certains secteurs comme l’agriculture et les services, on est en train de dépasser l’Allemagne]i », précise-t-il.
Depuis que Nicolas Sarkozy est au pouvoir, il n’y a eu aucun « coup de pouce » au Smic lors des différentes revalorisations. De son côté le syndicat CGT indique qu’il souhaiterait que le Smic soit à 1.700 euros brut par mois pour faire face à l’inflation et aux dépenses contraintes comme le carburant, le chauffage et les loyers pour les ménages.
François Fillon a également réagi sur la possibilité du gouvernement à limiter la rémunération « i[exorbitante]i » dans certaines entreprises, même s’il ne croit pas à la réglementation des salaires, le Premier ministre « i[réfléchit]i » à surtaxer les entreprises qui « i[délivrent des rémunérations exorbitantes]i ».
« i[Les entreprises devraient être attentives à ce débat qui s’ouvre. Le mieux serait qu’elles se régulent elles-mêmes. Si elles ne le font pas, nous serons obligés d’intervenir]i », conclut-il.