Après la disparition d’Antenne Réunion radio et la mise en demeure par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) de plusieurs radios à la Réunion pour absence d’émission, les rumeurs vont bon train pour savoir quelle radio récupérera les fréquences non utilisées dans notre île. Mais ce sera au CSA de décider à la fin.
En décembre dernier, le CSA adressait une mise en demeure à plusieurs radios de la Réunion pour absence d’émissions. Entre temps, Antenne Réunion radio a cessé d’émettre le 24 janvier dernier.
Conséquence, de nombreuses fréquences vont être à nouveau disponible entre la cessation d’activité d’Antenne et les probables fréquences des radios mises en demeure (KOI, Kréol FM, 100 % Jazz, LFM Réunion, Fréquence Sud et Fun Radio), à moins qu’elles ne se mettent dans les clous d’ici là.
Mais que vont devenir ces fréquences ? Si certaines « rumeurs » commencent à agiter le microcosme radiophonique local concernant d’éventuels rachats de fréquences, il y a tout de même une réglementation à respecter, comme l’explique Blandine Du Peloux, secrétaire générale du Comité technique radiophonique pour la Réunion/Mayotte au CSA.
Le CSA lancera un appel à candidature
« Si les radios ne répondent à la mise en demeure, une procédure sanction sera lancée par le CSA et leurs autorisations seront abrogées« , souligne-t-elle. Ensuite, les fréquences laissées vacantes retourneront dans « un pot« .
Il faut savoir que les fréquences « appartiennent à l’Etat« , précise Blandine Du Peloux.
Le CSA lancera par la suite un appel à candidature. « C’est une procédure obligatoire et assez lourde« , poursuit-elle. Si la non utilisation des fréquences est confirmée par le CSA, couplée à l’arrêt d’Antenne Réunion radio, il faudra tout de même être patient pour se positionner. « On aimerait aller vite mais il faut compter environ 6 mois« , souligne-t-elle.
Mais avant de se positionner, c’est bien le CSA qui décidera après étude des dossiers déposés par les radios locales sur les fréquences laissées vacantes. Des dossiers qui doivent contenir, notamment, la capacité financière des radios. Toutefois « diversité et pluralisme » sont les critères les plus importants. « Le paysage radiophonique doit être le plus varié possible« , conclut-elle.