

L'objectif de cette mesure proposée par Roselyne Bachelot, diminuer au maximum le nombre de séropositifs qui s'ignorent et les dépistages trop tardifs. La France est en effet en retard sur cet aspect de la maladie puisque 40.000 à 50.000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir, soit un tiers des porteurs du virus, et que la moitié des dépistés le sont trop tard.
Le plan sida 2010-2014 coûtera un milliard d'euros sur cinq ans. L'autre mesure phare consiste à mettre en place des centres communautaires, pour les homosexuels par exemple, afin de banaliser le dépistage chez ces populations à risque. Des militants associatifs seraient habilités à faire le dépistage. Enfin, des centres de santé sexuelle seront créés, lieu unique pour se faire dépister gratuitement et anonymement.
Le CNS (Conseil national du Sida) a plutôt bien accueilli le projet par la voix de son président, le Pr Willy Rosenbaum. Ce dernier, qui doit se prononcer sur le plan le 14 octobre prochain, a déjà parlé d'un "virage à 90 degrés" même s'il regrette "beaucoup de contradiction dans la déclinaison, dans la mise en œuvre".