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Sicalait/Cilam : L’affaire est loin d’être finie…

Patrick Hoarau, l’ancien président de la Sicalait, est celui qui officiellement mène le combat contre son successeur, Julien Huet. Je dis officiellement car tout le monde sait qu’il n’est qu’une marionnette entre les mains d’un bien plus gros et bien plus malin que lui, qui tire les ficelles en coulisses. Patrick Hoarau se sert adroitement […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 20 janvier 2015 à 15H13

Patrick Hoarau, l’ancien président de la Sicalait, est celui qui officiellement mène le combat contre son successeur, Julien Huet. Je dis officiellement car tout le monde sait qu’il n’est qu’une marionnette entre les mains d’un bien plus gros et bien plus malin que lui, qui tire les ficelles en coulisses.

Patrick Hoarau se sert adroitement du ressentiment des salariés contre Olivier Dekokère, l’ancien directeur licencié, pour porter indirectement le fer contre Julien Huet. Principal argument avancé : Olivier Dekokère aurait procédé à des achats massifs de produits, dans des proportions telles qu’elles sont susceptibles d’impacter sérieusement les comptes de la société.

Cet argument est pour le moins étrange car, comme l’ont relevé, fin décembre, nos confrères de la presse écrite, la propre responsabilité de Patrick Hoarau pourrait être engagée suite aux griefs reprochés à l’ancien directeur général. Soit par le commissaires aux comptes, soit par les éleveurs eux mêmes réunis en assemblée générale. Car c’est sous sa mandature que les achats en question se seraient réalisés.
 

Dans une récente interview accordée au Quotidien, l’ex-président Patrick Hoarau tentait de se dédouaner en expliquant que si c’est vrai que la confiance n’exclue pas le contrôle, les contrôles se faisaient seulement tous les trimestres. Patrick Hoarau a oublié de dire à nos confrères ce que prévoient les statuts de la Sicalait à propos de la fonction de président pour laquelle il a candidaté et qu’il a pleinement acceptée. Les statuts placent la directeur « sous la direction, le contrôle et la surveillance du conseil d’administration qu’il représente vis à vis des tiers dans la limite des pouvoirs qui lui sont confiés« . Si l’ex-président a choisi d’opérer ses contrôles de façon seulement trimestrielle, c’est son choix et il est susceptible de devoir en assumer les conséquences… 
 
Rappelons également que l’ex-président Patrick Hoarau pouvait à l’époque s’appuyer sur un directeur général adjoint en la personne d’Eric Varet qui occupait ces fonctions dans la coopérative depuis près de… 25 ans !
 
Alors si comme le dit Patrick Hoarau dans son interview, des commandes de 700 000 euros ont pu être validées par le directeur sans son accord, c’est bien qu’il lui en avait concédé le pouvoir. Non ?
 
Si comme il le dit toujours, ces commandes représentaient habituellement 300 000 euros, on peut se demander comment Eric Varet a pu rester ne pas prévenir le président et le conseil d’administration ?
 
Un simple contrôle mensuel des commandes et des paiements aurait alerté n’importe quel président soucieux de la gestion de sa coopérative. Patrick Hoarau peut-il donc aujourd’hui s’abriter derrière ce prétexte ou, comme beaucoup de présidents, ne devrait-il pas (lui aussi) assumer ses responsabilités ?
 
Mais ce manque de suivi et de contrôle dans la gestion de Patrick Hoarau est peut-être a rechercher ailleurs. En effet, nous en savons maintenant un peu plus sur les raisons qui l’ont sans doute poussé à demander au tribunal de Saint-Pierre d’invalider sa démission par texto.

Patrick Hoarau était complètement investi dans la gestion de la Sicalait et de ses filiales, au point d’avoir confié son élevage à des salariés. Et, d’après les pièces que nous nous sommes procurées, il cumulait pas moins de 11 mandats en plus de la présidence de la Sicalait. A cela venaient s’ajouter 4 mandats en tant que suppléant (dont le titulaire n’est autre que Paul Martinel, par ailleurs Pdg de le Cilam). Nous n’avons pas encore réussi à nous procurer les rémunérations pour toutes ces représentations, mais il se murmure que pour seulement deux d’entre elles, cette rémunération s’élèverait à plusieurs milliers d’euros mensuels.
 

Patrick Hoarau n’a donc rien à envier aux politiques qui savent à merveille cumuler les mandats… et les indemnités qui vont avec !

Alors que l’actionnaire de référence souhaite donner un nouveau souffle à la Cilam, [son PDG Paul Martinel]urlblank:http://www.zinfos974.com/Paul-Martinel-regarde-comment-a-fini-Gerard-Etheve_a79795.html , âgé de 72 ans, ne souhaite pas encore passer la main. Il bataille actuellement en coulisses pour conserver son poste coûte que coûte..

Là aussi, il est beaucoup question de cumul des mandats car la Cilam compte pas moins de trente filiales… Soit autant de postes de présidents et d’indemnités qui vont avec !

Les tractations concernant la gouvernance de ces sociétés est mal engagée. D’un côté, l’Urcoopa, l’actionnaire de référence de la Cilam, souhaite que ces présidences lui reviennent. Et plus largement dans le milieu agricole, chacun sait que son président, Jérôme Gonthier, souhaite un éleveur à la tête de la Cilam. De l’autre, Paul Martinel fait tout pour lui faire barrage.
 

Parmi la myriade de sociétés du groupe Cilam, l’une d’elles est apparemment jalousement protégée par Paul Martinel et intéresse particulièrement son actionnaire principal. Nous menons actuellement l’enquête pour connaître l’identité de l’heureuse élue et les raisons de ce vif intérêt…

 

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