
L'artisanat local dépassé par les importations (image d'illustration)

Trois institutions conjuguent leurs efforts pour faire fléchir cette tendance peu flatteuse pour l'artisanat local. Outre l'Institut National des Métiers d'Art (INMA), la Chambre de Métiers et de l'Artisanat et l'Ile de la Réunion Tourisme engagent l'offensive.
"Il y a 300 entrepreneurs qui travaillent dans les métiers d'Art à la Réunion", confie Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat. "Mais seulement 20% des objets souvenirs sont faits par nos artisans locaux", le reste étant à mettre au compte de l'importation, notamment du bassin régional, voire d'Asie. Pourtant, l'enjeu économique est colossal : "la dépense annuelle touristique dans le domaine des cadeaux-souvenirs pèse plus de 40 millions d'euros", estime Pascal Viroleau, directeur de l'IRT.
Le véritable problème de la filière locale est sa visibilité par les touristes et même les locaux, à en croire les protagonistes. Comment, par exemple, distinguer une production locale d'un objet importé mais malgré tout estampillé "Ile de la Réunion" ?
Des boutiques disposées stratégiquement
"Nous réfléchissons à la mise à disposition d'un étiquetage dédié", lance Bernard Picardo. Un étiquetage qui est en train d'être élaboré. "La charte graphique est en train d'être dessinée", complète Marie-Claire Mussard de la Chambre de Métiers. Ce signe distinctif et "authentificateur" devrait être opérationnel fin mars, sans plus de précision, mais tout est fait pour qu'il soit disponible dans les mêmes temps que les Journées européennes des métiers d'Art.

L'IRT, l'INMA et la Chambre de Métiers présentent leur plan pour rendre "visible" les artisans
Outre cette vitrine le temps d'un week-end (du 30 mars au 1er avril), l'artisant péi se vit toute l'année. Lorsque la promotion des produits locaux est faite, reste à trouver des lieux d'expo-vente et à forte fréquentation. Hormis les villages "archipels" mis en place par la Chambre, d'autres idées font jour.
La boutique de Kélonia à Saint-Leu en est l'un des meilleurs exemples à en croire Emmanuel Lemagnen, correspondant régional de l'INMA. Après la visite du lieu par les touristes, le passage à la boutique est un lieu stratégique. "Voyez le musée de Villèle. On visite les lieux et puis on repart. Il n'y a pas de boutique qui aurait pu vendre des productions locales", explique-t-il. Tout naturellement, il ajoute que cette offensive n'est pas stigmatisante vis-à-vis des autres productions. "On a rien contre l'importation mais on préfèrerait que nos artisans soient mieux mis en valeur", ajoute Emmanuel Lemagnen.
Une carte routière pour trouver facilement les artisans
Des sites remarquables comme Stella, la Maison du Volcan (après leur rénovation du moins) et bien d'autres sont sur les tablettes. Le mot d'ordre étant une visibilité offerte aux touristes dès leur arrivée à l'aéroport Roland Garros. A ce titre, Emmanuel Lemagnen n'est pas peu fier d'annoncer l'édition prochaine d'une "carte routière des métiers d'art". La grande nouveauté de ce cru 2012. En clair, "une carte dépliante situera les ateliers ou les lieux de vente des objets d'artisanat, noms, adresse, téléphone, photo représentative de la production", bref, autant d'éléments pour localiser facilement les professionnels disposés à laisser voir leurs créations en atelier.
"Nous enverrons des courriers aux artisans "sous statut" en leur demandant tous les renseignements nécessaires dans les prochains jours avec un retour attendu courant mars", explique-t-il. La carte devrait être éditée fin mars, toujours dans l'optique des Journées des métiers d'Art. Loin d'être un gadget ponctuel, cette carte aura pour vocation d'être remise à jour annuellement par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat et l'IRT.
La boutique de Kélonia à Saint-Leu en est l'un des meilleurs exemples à en croire Emmanuel Lemagnen, correspondant régional de l'INMA. Après la visite du lieu par les touristes, le passage à la boutique est un lieu stratégique. "Voyez le musée de Villèle. On visite les lieux et puis on repart. Il n'y a pas de boutique qui aurait pu vendre des productions locales", explique-t-il. Tout naturellement, il ajoute que cette offensive n'est pas stigmatisante vis-à-vis des autres productions. "On a rien contre l'importation mais on préfèrerait que nos artisans soient mieux mis en valeur", ajoute Emmanuel Lemagnen.
Une carte routière pour trouver facilement les artisans
Des sites remarquables comme Stella, la Maison du Volcan (après leur rénovation du moins) et bien d'autres sont sur les tablettes. Le mot d'ordre étant une visibilité offerte aux touristes dès leur arrivée à l'aéroport Roland Garros. A ce titre, Emmanuel Lemagnen n'est pas peu fier d'annoncer l'édition prochaine d'une "carte routière des métiers d'art". La grande nouveauté de ce cru 2012. En clair, "une carte dépliante situera les ateliers ou les lieux de vente des objets d'artisanat, noms, adresse, téléphone, photo représentative de la production", bref, autant d'éléments pour localiser facilement les professionnels disposés à laisser voir leurs créations en atelier.
"Nous enverrons des courriers aux artisans "sous statut" en leur demandant tous les renseignements nécessaires dans les prochains jours avec un retour attendu courant mars", explique-t-il. La carte devrait être éditée fin mars, toujours dans l'optique des Journées des métiers d'Art. Loin d'être un gadget ponctuel, cette carte aura pour vocation d'être remise à jour annuellement par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat et l'IRT.