

"L'instauration d'un véritable plan de carrière de chaque agent, un plan de titularisation effectif ou encore une revalorisation des salaires", les revendications des employés communaux mécontents de Sainte-Suzanne n'ont pas bougé d'un iota en l'espace d'un mois. Malgré le fait que la maire, Yolande Pausé, ait promis de ne plus recruter un nouveau directeur de cabinet extérieur à la ville ainsi que l'ouverture de négociations sur les plans de carrières de ses employés, la tension n'en est pas moins retombée.
La preuve : le dernier préavis en date qui émane de la deuxième force syndicale de la mairie, le syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion. Le préavis de grève du SAFPTR commence ce matin et demande à Yolande Pausé d'avancer des propositions. Pour rappel, une précédente rencontre jeudi dernier entre les deux protagonistes n'avait pas abouti. Le maintien du préavis était resté effectif.
Ce matin, les services de la mairie sont perturbés. De quoi occasionner des "dommages collatéraux". La mairie fait ainsi savoir via un communiqué de presse qu'"en raison d’un mot d’ordre de grève du syndicat SAFPTR, des employés communaux de la ville de Sainte-Suzanne, la municipalité informe que la manifestation du 10 mai "Reconnaissance de l’Esclavage comme crime contre l’humanité" ne sera pas assurée dans son intégralité. A partir de 9 heures, le rassemblement devant la stèle Edmond Albius, le dépôt de gerbes et le discours officiel en présence de l’association KLE est cependant maintenu". Service minimum oblige.