La mise en application des gadgets gouvernementaux promis durant la campagne électorale est en train de désosser l’éducation nationale : après les dédoublements de classe( cp / ce1) à coût constant, le refus d’utiliser les listes complémentaires et la volonté affirmée de recruter des contractuels , l’instruction obligatoire à trois ans ; a été institué depuis le 12 juin , la mise en place du service national universel sans que les conséquences et la mise en œuvre n’aient été étudiées . Le budget de l’armée étant sanctuarisé, les 2 à 3 milliards nécessaires chaque année seront amputés en majorité sur le budget de l’éducation nationale .
Alors que le bâti scolaire est déplorable, certaines écoles sont ainsi délocalisées pour éviter les effondrements , que les directeurs doivent œuvrer sans aide à la direction, que les ATSEM sont de moins en moins nombreuses dans un certain nombre de communes, que le volume horaire attribué à la surveillance dans les établissements du secondaire se réduit , le ministère trouve les moyens d’ abonder budgétairement et philosophiquement ce qui s’apparente à un embrigadement obligatoire pour tous les jeunes à partir de 16 ans dès l’année 2019.
L’avancement au mérite réussit quant lui à museler toute idée de contestation de cette politique liberticide et destructrice , qui se fera au profit d’une mise au pas pédagogique et au détriment des élèves.
Il semble dans notre académie , qui souhaite toujours être à la pointe des désiderata ministériaux et dont les responsables se vantent d’accomplir toutes les demandes que la suppression des CAPD soit déjà actée ; en effet, les mutations par la bande hors mouvement et hors qualification des inspecteurs de circonscription ,voire aussi de leur conjointe, sont une pratique institutionnalisée dès à présent , en ce domaine également l’Académie est la bonne élève.