Les trois acconiers du groupement d’intérêt économique Sermat et les représentants des salariés viennent, à 18h, de conclure une après-midi de discussions. Les négociations ont échoué dans le cadre de cette médiation assurée par la direction du Travail à Saint-Denis.
Le « protocole d’engagement réciproque » qui semblait pourtant être sur le point d’être paraphé par les deux parties est pour l’heure avorté.
« Aucun accord n’a été signé », résume, lapidaire, Raphaël Gossard de la CGTR Ports et Docks. « On demandait l’embauche d’un technicien puisque le départ d’un mécano et d’un technicien est en cours. Mais ils ne veulent pas embaucher », regrette le syndicaliste.
Ce point, non négociable pour les dockers, s’explique selon eux par la gestion déjà tendue des pannes et des réparations à effectuer sur les machines. Avant même ces deux départs, « il nous arrive de travailler du lundi au dimanche trois semaines d’affilée ».
« Pour l’instant, nous ne parlons pas de grève »
Les syndicalistes ont pourtant réitéré devant leur direction les points sur lesquels ils ont déjà concédé des efforts. Cela commence par le fait de repousser l’internalisation des chariots-cavaliers au 1er octobre 2015. Ensuite, les dockers se disaient prêts à revenir sur « l’accord 42 », qui stipulait (lors du contrat de 2005) que tant que la SRMP (Kalmar) était présente sur le quai du Port Est, l’effectif de la Sermat serait maintenu à 42 employés. « Aujourd’hui, nous sommes 39 et on voit qu’ils ne veulent même pas l’embauche d’un technicien », déplore Raphaël Gossard.
Au cours de cette réunion de conciliation, le président de la Sermat et le secrétaire de la CGTR Ports et Docks ont tour à tour quitté la table des négociations. Les deux directeurs des sociétés d’acconage SAMR et SOMACOM présents n’ont rien voulu signer en l’absence de Franck Dokhi-Thonon, président du GIE, selon les dires des syndicalistes. Le directeur de la SGM (la 3e société qui compose Sermat) n’était pas présent.
La CGTR déclenche une AG mardi matin dès l’aube pour informer les camarades de la situation. Une décision sera prise à son issue. « Pour l’instant, nous ne parlons pas de grève », ajuste le syndicaliste. Jusqu’à quand ?