Le préfet de la Réunion a tenu à faire un point presse par rapport au conflit de la Sermat, qui en est à son 16ème jour de grève. Jean-Luc Marx constate d’abord que les différentes négociations qui ont eu lieu jusqu’à présent se sont soldées par un échec :
« Sur mon initiative, un projet de protocole avait été mis en débat entre les négociateurs de la Sermat et les représentants du personnel. Ce projet n’a pas recueilli l’adhésion nécessaire pour être approuvé« , a expliqué le préfet.
« Le dialogue a été rompu. Il faut qu’il reprenne. Ce dialogue doit concerner la question des effectifs. S’il y a trop de personnel sur certains outils, c’est un sujet qui doit être traité. Ce dialogue doit aussi concerner l’organisation de la maintenance portuaire« , a ajouté Jean-Luc Marx, fixant le cadre des futures négociations qu’il appelle de ses voeux.
Alix Séry nommé médiateur
Décrivant « une situation d’urgence‘, le préfet a décidé de nommer Alix Séry, directeur honoraire du travail, médiateur dans le conflit qui oppose les dockers et les aconiers. Ce dernier s’est déclaré disposé à prendre contact dès ce soir avec les deux parties pour renouer le dialogue. Et se dit prêt à rencontrer dockers et acconier, séparément dans un premier temps, dès demain.
D’autre part, Jean-Luc Marx appelle à la suspension de la grève pendant les négociations : « J’ai souhaité l’ouverture de cette médiation et je souhaite que la grève soit suspendue pendant le temps des négociations, pour que la vie économique puisse continuer sur notre île« , a-t-il lancé.
Le préfet estime en effet qu’un « certain nombre de fonctions vitales pourraient être atteintes dans les jours qui viennent » si la grève perdurait.